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Report des législatives : Ag Erlaf surpris en flagrant délit de « conspiration » contre l’Etat
Publié le mardi 9 octobre 2018  |  Azalaï-Express
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.
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Pendant que toute la République s’affaire à la stabilisation des institutions, d’aucuns, à l’image du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, rament dans le sens contraire. L’homme aurait récemment avoué qu’il traine les pieds pour que les législatives soient reportées.

«Le patriotisme n’est pas la chose la mieux partagée au Mali », dirait l’autre. L’indiscret ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en charge de l’organisation des élections au Mali, Mohamed Ag Erlaf, l’aurait avoué la semaine dernière dans le bureau d’un haut cadre de son parti, le RPM. « Nous allons trainer les pieds jusqu’à la dernière minute afin de constater l’impossibilité d’organiser les élections législatives. Ainsi, le report serait inévitable », aurait affirmé ministre Ag Erlaf. Devant l’assistance médusée par les propos de l’organisateur en chef des élections législatives, Ag Erlaf ne se serait même pas gêné. A quoi joue Ag Erlaf, se sont demandés les uns et les autres.

En procédant de la sorte, le ministre commet l’un des actes les plus déloyaux envers son employeur, l’Etat, qui lui fait confiance aveuglement.

En reportant les élections, Mohamed Ag Erlaf ne rend pas service à IBK et au peuple qui attendent de lui qu’il mette tout en œuvre pour stabiliser les institutions de la République, en sa qualité de ministre de l’Administration territoriale.

Aujourd’hui, le pays affiche une gueule de bois, après avoir échappé à une crise post-électorale de justesse. D’ailleurs, les séquelles de cette tentative ne se sont toujours pas dissipées. Le régime se retrouve fragilisé, car il a besoin d’un soutien parlementaire assez solide pour faire face aux nombreux défis qui attendent. Surtout que le pouvoir judiciaire a décidé de prendre le maquis contre le régime, créant du coup un disfonctionnement indescriptible de l’appareil judiciaire.

A cela, il faut ajouter les démissions en cascade dans les rangs du parti présidentiel. Ces frustrés vont sans nul doute grossir les rangs de l’opposition. C’est la dernière chose qu’IBK attend de son ministre de l’Administration territoriale.

A quelles fins Ag Erlaf veut-il reporter les élections ?

Si en 2012 le mandat des parlementaires a été prorogé en raison de la situation exceptionnelle que traversait le pays, ce n’est pas le cas en 2018. Même si le Premier ministre était d’avis pour ce report d’au moins 9 mois. La position de Soumeylou Boubèye Maïga était motivée par la nécessité de relecture du Code des collectivités et l’opérationnalisation des nouvelles régions.

Consultée, la Cour constitutionnelle a émis un avis contraire, argumentant que la prorogation du mandat des députés n’est prévu ni par la constitution ni par la loi. A moins que le ministre Ag Erlaf ait un agenda autre que celui de servir le Mali, il n’y a pas de raison que les législatives ne se tiennent dans les mêmes conditions que la présidentielle.

Vouloir reporter les législatives et l’avouer publiquement ressort d’une volonté manifeste d’entraîner le pays dans une situation d’incertitude dont l’issue est incertaine.

Son employeur est conscient que gagner des élections est une chose, gérer le pays avec des institutions boiteuses en est une autre. Pour cause, les chantiers qui attendent le président et son gouvernement sont aussi nombreux que les attentes des Maliens. Avec un peuple aussi impatient, IBK sait qu’il n’a pas droit à l’erreur. Mais lorsqu’il est servi par des hommes comme le ministre Ag Erlaf, dont la loyauté vient de prendre un sérieux coup, il y a de quoi se poser des questions sur les réelles motivations des uns et des autres.

Il est temps pour le président de la République d’ouvrir les yeux et de regarder ce qui se trame autour de lui. Sinon, avec tous les enjeux que comportent ces élections, il ne peut se permettre le luxe de se tromper ou de commettre une erreur.

Pour sûr, il lui revient aussi d’être plus regardant sur la moralité et les motivations réelles de ses collaborateurs les plus proches.

Dieu veille !

Jean JACQUES
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