Du syndicalisme ? C’est à quoi ressemblent les cris de détresse des soldats sénégalais de la mission onusienne au Mali. Face à la hiérarchie, venue constater les réalités du terrain, la troupe réclame des nouvelles armes.
Qu’est-ce qui se passe au sein des militaires du contingent sénégalais de la Minusma ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a bourdonnement. Le malaise est tellement profond que le chef d’état-major de l’armée sénégalaise était en déplacement sur le terrain le mois dernier. Le CEMGA du Sénégal a passé en revue les hommes et le matériel. Une rencontre avec l’ensemble de la troupe a permis de connaitre les difficultés auxquelles elle est confrontée.
Sans langue de bois, les difficultés tournent autour de l’amélioration des conditions de travail sur un terrain aussi particulier et une guerre qui prend une autre dimension, celle de l’asymétrie. Plus qu’une doléance ce sont plutôt des revendications que les soldats sénégalais ont formulées comme un préalable et une urgence pour la réussite de leur mission.
Les militaires sénégalais ont déploré la vétusté du matériel de travail en particulier l’armement. Sans polémique, le CEMGA a reconnu l’état de délabrement des armes et a fait la promesse de résoudre le problème une fois au Sénégal. De la négligence ou une volonté de faire échouer la mission des Diambars engagés dans la stabilisation de notre pays ? Une certitude : l’affaire est prise très au sérieux par les autorités militaires du Sénégal. A qui la faute ? Quel est le degré de responsabilité de la Minusma ?
Sur le terrain, l’urgence est de trouver une issue à ces genres de manquements qui risquent de plonger les efforts de sécurisation.