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Insécurité dans le centre et le Nord du pays : Un Chauffeur et son apprenti enlevés par des bandits armés à Douentza
Publié le mercredi 10 octobre 2018  |  Le Combat
Sotrama:
© aBamako.com par Momo
Sotrama: le transport urbain de Bamako, la capitale du Mali
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Nonobstant les nombreuses promesses faites par les autorités, la situation sécuritaire au Mali va de mal en pis. Outre les militaires, les populations civiles aussi deviennent quotidiennement victimes des opérations des bandits armés dans les Régions de Mopti, Ségou, Tombouctou, Ménaka, Gao, …

À quelques jours seulement de la publication du Rapport trimestriel du Secrétaire Général de l’ONU sur la situation sécuritaire alarmante de notre pays, Mali, le 25 septembre dernier, les actes d’intimidation et d’attaques à main armée ou d’enlèvements à l’actif des terroristes et de simples bandits armés ont pris l’ascenseur. Une triste réalité qui prouve à suffisance que le retour de la sécurité dans les localités du Centre et du Nord n’est que de mirage.

En effet, le lundi dernier, vers 17 Heures, un chauffeur de bus de transports collectifs et son apprenti ont été enlevés entre Douentza et Dianwely, dans la Région de Mopti. Selon notre confrère de la Radio intercommunautaire Studio Tamani, leurs ravisseurs qui étaient à bord de motos sont repartis avec les deux personnes et abandonner le véhicule et les passagers au bord de la route.

Cet acte de banditisme intervient alors que le Rapport trimestriel de l’ONU qui est paru la semaine dernière faisait état d’un bilan désastreux. Selon le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, il y a eu 287 morts parmi la population civile, dont 14 femmes et 10 enfants, 38 blessés et 67 personnes enlevées enregistrés. Également plus de 5000 personnes ont quitté leurs zones d’habitation par peur des représailles. Ce qui montre jusqu’où la crise sécuritaire des personnes et des biens est toujours profonde malgré la présence d’importants contingents militaires et d’Agents sécuritaires nationaux, onusiens, africains et français sur le terrain. Déjà, très fragile, le tissu social se déchire sous l’effet des conflits interethniques orchestrés implicitement et aggravés par les attaques des groupes extrémistes violents. Ce qui est extrêmement préoccupant. La spirale des violences, qui se poursuit à l’heure actuelle, n’a fait que de trop d’innocentes victimes au sein des populations civiles.

Il est temps que les plus hautes autorités du pays prennent en main la situation sécuritaire à travers des mesures urgentes afin de permettre la libre circulation des personnes dans la recherche de leur pain quotidien. Car, la présidentielle à cause de laquelle la stratégie aurait été d’utiliser une crise intercommunautaire fabriquée de toutes pièces pour parvenir à ses fins électoralistes.

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