A l’ACI-2000, dans la Cité Goudiaby, le night-club d’un ministre provoque la colère de ses voisins immédiats : des religieux et résidents du quartier.
A l’entrée nord de la Cité Goudiaby, dans la rue de la Station Shell, en plein cœur de l’ACI-2000, le night-club « Mix Club » défraie lamentablement la chronique depuis son implantation. La colère des populations va grandissant et se justifie par le fait qu’il jouxte une mosquée dont il n’est séparé que par une ruelle. En plus, il est quasiment situé en face de la maison de l’imam.
Les fidèles du lieu de culte et les habitants de ce quartier résidentiel de Bamako avaient à un moment donné, organisé une fronde pour exiger sa fermeture, voire le brûler. Mais pour éviter le pire, des esprits conciliants ont pu jusque-là ramener le calme en vue de négocier avec le promoteur. Ce dernier pourrait être selon nos informations, Jean Claude Sidibé, ministre des Sports dans le gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga.
Très doué dans la promotion hôtelière, de bars et night-clubs, M. Sidibé y a fait fortune. Le « Mix club » incriminé est à quelques encablures, derrière Maréna, un bar-hôtel qu’il a lancé depuis plus d’une décennie et qui serait à l’origine de ses activités hôtelières et même son ascension.
« Mix Club », qui côtoie les concessions, n’a pas bonne presse parce que qualifié de lieu de débauche. Il draine une foule de la ‘’Jet Set’’ bamakoise du petit soir à l’aube. Ses abords immédiats sont arpentés par des gens de mœurs légères dont des filles de joie.
Les résidents de la Cité Goudiaby et de l’ACI-2000, déjà remontés contre la présence des nombreux bars chinois et autres avec leurs lots de nuisance sonore et de banditisme, n’entendent pas s’en laisser conter.
Des fidèles musulmans du quartier trouvent tout simplement inadmissible et insolite, la présence d’un night club à côté d’une mosquée.