Dans le cadre du lancement de deux nouvelles séries de films africains francophones, le Directeur général (DG) de A+, Damiano Malchiodi, une filiale du groupe français Canal Plus était à Bamako, la semaine dernière. M. Damiano et le DG canal+ Mali, M. Moussa Dao ont rencontré, vendredi dernier, la presse à l’hôtel Salam de Bamako avant d’animer une Table ronde avec les acteurs du cinéma en vue d’assurer une base de production durable de séries africaines au bénéfice de Canal plus.
À partir de ce mardi 9 octobre 2018, Canal plus entame la diffusion de deux films réalisés à Bamako et par des cinéastes du Mali : ‘’Bamako’’ et ‘’Taxitigi’’. Pour expliquer les raisons de ce choix porté sur les films africains et maliens en particulier et les perspectives cinématographiques sur les chaines Canal+ Moussa Dao, directeur Canal plus Mali et Damianio Malchiodi, patron de A+, ont expliqué à la presse que le public africain francophone en général et malien particulier est « en attente de grandes séries d’Afrique francophone ».
Cette volonté de Canal+ et sa filiale A+ relève d’une politique de marketing visant à rapprocher le plus possible les téléspectateurs de leurs propres réalités. C’est ainsi que la filiale A+ s’est donné comme ambition, depuis plus d’une année, de faire ‘’émerger une industrie locale’’ avec les investissements de son groupe.
« Les Africains ont des histoires fortes et ils savent raconter des histoires, mais après il faut les mettre en musique avec une image et un son de qualité, pour réponde aux attentes du public et apporter des histoires africaines dans les foyers africains », confiait Malchiodi à nos confrères de l’AFP, en marge des activités du 2e Discop d’Abidjan.
C’est dans cette logique de promotion d’industrie cinématographique locale qui a conduit les deux partenaires (Canal+ et A+) à réaliser deux séries qui seront sur Canal plus à partir du 9 octobre prochain : ‘’Bamako’’ et ‘’Taxitigi’’. Ces deux films, a expliqué Moussa Dao, sont réalisés par des cinéastes maliens et à Bamako.
Pour ne pas se limiter à ces deux réalisations, Canal+ et son partenaire A+, spécialisé dans la production, ont décidé d’échanger avec les acteurs du cinéma du Mali afin d’asseoir les bases d’une production cinématographique consistantes dans le temps.
Ce n’est donc ni la matière encore moins les ressources humaines qui manquent, mais une capacité managériale qu’il faut mettre en place pour pouvoir produire, selon le goût des clients.
« Il y a une nouvelle génération, d’humoristes, de comédiens, de chanteurs, de musiciens… Il y a un vivier, une puissance une force qui attendent », souligne le directeur d’A+. Selon lui, le marché est là, mais il reste « beaucoup de choses à mettre en place dans les métiers et les expertises (…), à structurer le marché, professionnaliser toute la filière », explique Damiano Machiodi.
Il espère que les investissements du groupe vont permettre de faire émerger « un écosystème pour arriver à une industrie autour du cinéma et de la fiction en Afrique francophone ».
En plus de ces deux séries, canal diffuse au Mali deux films Novelas / Mara et Djenefa, des séries appréciées surtout par les femmes, selon son patron.