Une importante opération du G5 Sahel a commencé dans la zone de Gourma, où sont présents des groupes armes djihadistes lies a AQMI et EIGS. Les premières interpellations ont déjà eu lieu.
Ce matin 12 octobre 2018 au matin, une colonne de la force du G5 SAHEL, composée essentiellement de soldats maliens accompagnés des membres du groupe d’auto défense touareg imghad et alliés (GATIA) a quitté la ville de Gossi pour la frontière avec le Burkina Faso, voisin. Objectif : mener des ratissages dans cette zone où sont présents des groupes armés djihadistes liés à Al Qaida et à l’Etat islamique dans le grand sahara (EIGS) dirigé par Abou walid Sahraoui.
Arrestation
Pour une première escale, le convoi de soldats du G5 Sahel est arrivé dans la zone de Hombori. Lors des ratissages de cette localité, un commerçant peulh du nom de Boukary Diallo, qui avait sur lui une forte somme d’argent d’environ un million cinq cent Francs CFA, a été arrêté par les soldats qui les soupçonne d’avoir de liens avec les djihadistes. Selon un notable de la localité, « Boukary Diallo a été ligoté, les yeux bandés et amené dans une destination inconnue vers la frontière du Burkina », confie-t-il à Nord sud journal.
Dans le cadre de sa mission de lutte contre le terrorisme, la Force G5 Sahel avait planifié des opérations pour ce mois d’octobre. C’est ce qu’avait annoncé le 8 octobre dernier, Florence Parly, ministre française des Armées, lors d’un passage sur RFI. S’exprimant quelques heures avant son départ pour le Tchad où elle avait rencontré le président Idriss DébyItno et les soldats de la force française Barkhane stationnés à N’djamena, Mme Parly avait souligné que «le nouveau chef d’état-major en charge de cette force [le général mauritanien Hanena Ould Sidi, ndlr] a reprogrammé des opérations pour le mois d’octobre». «[La Force G5 Sahel] agit avec le soutien plein et entier de Barkhane», a-t-elle soutenu.
Des forces françaises et américaines déployées
Pour rappel, le quartier général de la force régionale G5 Sahel dans le centre du Mali avait été victime en juin dernier d’une attaque de la part d’assaillants inconnus, selon des sources locales et celles de la mission de paix des Nations unies. L’attaque avait fait six morts.
La force militaire africaine G5 Sahel est composée de militaires du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et de la Mauritanie. Elle avait été mise en place en 2017 sous les auspices de la France dans le but de lutter contre le terrorisme dans la région, en plus des forces françaises et américaines déployées dans le même but. En un an, la force a atteint 80% de ses effectifs de 5.000 militaires prévus et déjà mené quelques opérations.