Une aide-ménagère, après son accouchement, a dissimulé le nouveau-né dans un sac de riz entreposé sous de gros cailloux. Le bébé, ne pouvant pas supporter un tel supplice, n’a pas survécu. Les faits se sont déroulés le jeudi 4 octobre dernier dans la résidence d’un ancien Officier d’état-civil de l’Hippodrome.
Selon une source proche de l’affaire, l’aide-ménagère répond au nom de Fatoumata Seyba. Comme de nombreuses jeunes filles venant de la campagne, elle a pu trouver un point de chute comme aide-ménagère dans une famille aisée de Bamako, Rue Nelson Mandela de l’Hippodrome.
Agée de 19 ans, elle est décrite par son entourage comme une personne pieuse et timide. Après avoir contracté cette grossesse, elle a pris soin de la cacher soigneusement, certainement pour mieux réaliser ce plan macabre.
Il nous revient que c’est sa patronne qui fut la première à l’interpeler sur son état. A cette dernière, elle aurait nié catégoriquement être enceinte, tout en arguant qu’elle souffre par contre d’une maladie. C’est ainsi qu’elle aurait dissimulé la grossesse durant les 9 mois, jusqu’à son accouchement la semaine dernière.
“Elle a pu accoucher seule dans sa chambre, sans assistance de qui que ce soit. Cependant, elle a été trahie par le sang qui ne parvenait pas à s’arrêter. C’est ainsi que sa patronne est venue la trouver dans une marre de sang. A cette dernière, elle explique toujours que ce sont les effets de sa maladie. Confuse, sa patronne l’obligea alors à se rendre au centre de santé le plus proche, notamment Asacohi. C’est arrivée sur place que le pot aux roses fut découvert”, nous a confié la même source.
La nommée Fatoumata Seyba a tenté aussi de rouler dans la farine le personnel sanitaire de ce centre, expliquant qu’elle souffre d’une maladie qui entraine souvent des pertes de sang. Ceux-ci, grâce à leur professionnalisme, ont balayé d’un revers de la main ses propos, insistant qu’il s’agit bel et bien d’un accouchement.
“Malgré ces propos du personnel sanitaire, elle continuait à nier. C’est au moment où les services de Santé ont menacé d’appeler les policiers du troisième arrondissement qu’elle est passée aux aveux, tout en expliquant qu’elle a accouché, mais qu’elle a mis l’enfant dans un sac entreposé avec des cailloux sur le nouveau-né” a ajouté notre interlocuteur.
Il s’est trouvé aussi que du côté de la famille de sa patronne, ils ne sont pas restés les bras croisés car ils ont aussi fouillé la cour de fond en comble. Et au cours de leur recherche, ils sont tombés sur le sac de riz dans lequel était dissimilé le nouveau-né croupissant sous un tas de cailloux. Comme il fallait s’y attendre, le bébé, qui était vivant à sa naissance d’après ses propres dires, a été ainsi asphyxié. Il fut inhumé le même jour. Quant à sa maman, à notre passage au centre de Santé de l’Hippodrome, on nous a confié qu’elle est sous traitement car ayant perdu beaucoup de sang. Cependant, ils nous ont révélé que le commissariat de police du troisième arrondissement a été déjà saisi de l’affaire. De source bien informée, il ressort que Fatoumata Séyba a agi de la sorte pour, dit-elle, sauver son mariage car elle serait mariée au village et est même mère d’une fille de 4 ans. Affaire à suivre.