Sous l’égide du maire du district de Bamako, Adama Sangaré, la salle de conférence de la mairie du district de Bamako a abrité le mardi 9 octobre la rencontre d’échange sur le projet intégré de gestion durable des déchets dans la ville de Bamako. Financé par la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) pour un montant de 53 milliards de FCFA à travers le Fonds mondial pour l’environnement, ce projet concerne le Mali, le Bénin, le Burkina Faso, le Niger, Sénégal et le Togo. L’évènement a enregistré la présence de Mme Ouane Fatoumata Keïta, consultante de la BOAD et plusieurs autres personnalités.
Dans son intervention, le maire Sangaré dira que la gestion des déchets solides à Bamako est une préoccupation majeure pour les hautes autorités du pays et singulièrement pour le Conseil du district. Ainsi, dit-il, cette préoccupation serait d’autant plus palpable compte tenu des indicateurs techniques de la ville de Bamako en tant que capitale du pays qui couvre 267 Km2 avec un taux de croissance démographique de 5,4 %. « Tout ceci concourt à une production d’une grande qualité journalière des déchets solides d’environ 1543 tonnes /jour et liquide de plus de 100.000m3/jour » a-t-il déclaré, tout en précisant que la capacité d’évacuation des déchets solides avoisine 30%, ce qui engendre des stocks résiduels dans les dépôts de transit constituant ainsi des sources de pollution et de nuisance pour la population.
Après avoir souligné que cette situation est consécutive au non adéquation entre les ressources financières disponibles et l’ampleur du phénomène, il dira que l’une des contraintes, réside à l’absence de décharge finale (celle aménagée à Noumoubougou n’est pas fonctionnelle). Toutes chose, dit-il, qui a un impact négatif sur les programmes d’exploitation et surtout sur l’utilisation des sites non appropriés pouvant affecter la nappe phréatique et la qualité de l’air.
Conscient que l’assainissement en général et la gestion des déchets en particulier sont des éléments déterminants pour la santé, le maire du district dira que le Mali adhère aux conventions de Stockholm et de Minamata. C’est pourquoi, il a apprécié la pertinence du projet qui vise à renforcer les capacités des pays bénéficiaires, à démontrer les meilleures techniques et à établir une stratégie de gestion intégrée des déchets encourageant la promotion de la création d’emplois.
A son tour, la consultante de la BOAD a tenu à préciser que la répartition des ressources qui seront allouées aux différents pays dans le cadre de ce projet sera ajustée en fonction de la taille des villes. « La part de Bamako sera un peu supérieure à celle des autres villes » a-t-elle déclaré. Et d’ajouter que : « Ce projet regarderait l’ensemble du cycle de vie de déchets depuis leur production dans les foyers jusqu’à l’élimination finale, c’est-à-dire la transformation des déchets en gaz, en électricité pour servir encore à la communauté et à la pérennisation des activités », a affirméMme Ouane Fatoumata Keïta.