Après des mésententes au niveau du Rassemblement Pour le Mali (RPM) pour lequel il avait opté en 2013 à cause de son estime pour le président Ibrahim Boubacar Kéïta, Bourama Tidiane Traoré a claqué la porte au parti. Alors qu’il était annoncé comme secrétaire général, les responsables du parti avaient profité d’un de ses voyages en Chine pour renouveler le bureau de la section en son absence. Cette ‘’trahison’’ avait poussé l’enfant de Bananzolé à quitter le parti avant de créer l’association ‘’Horonya’’. Pour les législatives à venir, il est candidat sur la liste URD-RpDM-ADP-Maliba-CODEM.
Depuis 2015, la section RPM de Kati 3 était plongée dans un bicéphalisme: une section dirigée par l’honorable Bourama Tidiane Traoré et une autre dirigée par Siaka Batouta Bagayoko. Invité pour trancher ou faire la conciliation pour la mise en place d’un bureau consensuel, le Bureau Politique National du parti, à travers le secrétaire général de l’époque, Dr Bocar Treta, s’était montré incapable.
En effet, alors qu’ils s’étaient mis d’accord sur une date pour renouveler le bureau de la section RPM de Ouélléssébougou à son retour de voyage en Chine, Bourama Tidiane Traoré, a été trahi par les responsables du parti qui l’ont fait en son absence. Et à son retour, il avait décidé de mettre en place son bureau également avec ses supporters. C’est ainsi qu’un bicéphalisme s’était installé à la tête de la section RPM de Ouélléssébougou.
« Dans une lettre datant du 4 septembre 2014, j’ai demandé qu’on reprenne le renouvellement des bureaux. Cela est resté sans suite. C’est pourquoi, j’ai envoyé une seconde lettre pour dire que comme ils sont dans l’incapacité de trancher, je vais mettre en place des bureaux dans les 14 communes de Kati 3. », explique Bourama Tidiane Traoré. C’est ce qui a donné lieu à l’existence de deux camps : le sien et celui du secrétaire général sortant, Siaka Batouta Bagayoko.
Face à l’incapacité des responsables du parti de trancher et de faire la conciliation, il a finalement décidé de quitter le RPM pour créer une association politique dénommée ‘’Horonya ton’’. C’est le candidat de ce mouvement, Yaya Samaké, qui est devenu le Maire de Ouélléssébougou à la suite des dernières élections municipales.
Bien qu’il ait pris ses distances avec le RPM, Bourama Tidiane Traoré a continué à soutenir IBK. Lors de la présidentielle passée, en plus d’avoir battu campagne pour lui dans sa circonscription électorale, il a déboursé plusieurs millions FCFA pour la mobilisation des électeurs. Grâce à sa popularité, le candidat IBK a damné le pion à tous les autres candidats à Kati.
Après la présidentielle, tout a été mis en œuvre pour écarter Bourama Tidiane Traoré de la liste RPM pour les législatives à Kati.
Pendant ce temps, il était sollicité par la plupart des partis politiques à cause de sa grande popularité. Pour rappel, l’enfant de Bananzolé, depuis plusieurs années se bat pour améliorer le quotidien de ses concitoyens. Opérateur économique de son état, il investit sa fortune dans la construction d’écoles, de forages, l’achat de moulins pour les femmes et dans le soutien aux populations dans le besoin.
Depuis qu’il est député, son salaire et toutes ses indemnités sont utilisés tous les trois mois pour des œuvres de charité. Grâce à lui, plusieurs villages du Cercle de Kati et d’ailleurs ont des écoles, des forages, des moulins, etc. Grâce à lui, des milliers d’enfants sont inscrits à l’école et bénéficient de son soutien dans la prise en charge des fournitures scolaires.
Il y’a quelques jours, il a opté pour la liste URD-RpDM-ADP-Maliba-CODEM. Sur cette liste, l’URD a deux candidats, le RpDM deux candidats, la CODEM deux candidats et l’ADP-Mali, un candidat.
Selon Bourama Tidiane Traoré, contrairement aux informations qui circulaient et qui faisaient croire qu’il était à la recherche d’un parti pour porter sa candidature, il a été sollicité par plusieurs partis pour figurer sur leurs listes. Mais son choix a porté sur la liste URD-RpDM-ADP-Maliba-CODEM qui l’a plus convaincu. A noter qu’il est candidat pour le compte de la CODEM, un parti de la mouvance présidentielle.