Le Secrétaire général d l’Onu, Ban Ki Moon, a salué la signature à Ouagadougou, au Burkina Faso, d'un accord entre le Gouvernement du Mali, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad.
Cet accord, intervenu mardi, prévoit un cessez-le-feu « immédiat » et ouvre la voie à la tenue de l'élection présidentielle sur l'ensemble du territoire malien, notamment à Kidal, dans le nord-est du pays, bastion des insurgés touaregs, souligne un communiqué reçu mercredi.
L'accord engage en outre les parties à discuter d'une paix durable au Mali à travers un dialogue inclusif qui aura lieu après l'élection présidentielle prévue le 28 juillet.
Dans son message, le Secrétaire général se dit « encouragé par l'engagement des parties en faveur de la réconciliation nationale et de la résolution des différends par le dialogue » et les exhorte à s'atteler dès aujourd'hui à la mise en œuvre de l'accord.
Le Représentant spécial pour le Mali, Bert Koenders, a pour sa part indiqué que la signature de cet accord représentait « une avancée significative dans le processus de stabilisation en cours au Mali, basée sur les valeurs de la République malienne et en accord avec la résolution 2100 du Conseil de sécurité ».
« Il est maintenant important que les signataires se tournent vers l'avenir et continuent leurs efforts, main dans la main, en vue d'une mise en œuvre concrète de cet accord qui doit commencer immédiatement, de manière coordonnée et pacifique », a poursuivi M. Koenders, qui est également chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
« J'appelle donc toutes les Maliennes et Maliens: du Sud au Nord, d'Est en Ouest et d'ailleurs, à travailler ensemble pour réussir la paix au Mali », a-t-il affirmé, en indiquant que la communauté internationale était aux côtés du peuple malien.
Il a ensuite déclaré qu'à partir du 1er juillet qu'une importante force de maintien de la paix des Nations Unies se mettra en place graduellement au Mali si le Conseil de sécurité le décide lors de sa prochaine réunion sur le Mali le 25 juin prochain.
« La MINUSMA est déjà au Mali, elle y restera pour accompagner ce processus de paix. Je présiderai une commission internationale qui supervisera la mise en place effective des accords d'aujourd'hui, dont la réussite dépendra de la volonté politique de tous les acteurs maliens », a-t-il conclu.
Le Mali a connu une grave crise au printemps 2012 lorsque des islamistes armés ont pris le contrôle du nord du pays. Ces derniers, un temps alliés au MNLA, ont été délogés début 2013 par une intervention militaire française, suite à la demande de Bamako.
L'élection présidentielle du mois prochain est jugée cruciale par la communauté internationale pour l'avenir de la transition au Mali. 14.8 millions d'euros d'appui au processus électoral sont prévus par les Nations Unies et l'Union européenne.