L’atelier d’information et de sensibilisation sur le G5 Sahel et la Plateforme de coordination des stratégies Sahel s’est tenu, le jeudi 11 octobre, au gouvernorat de Koulikoro. La réunion a été organisée par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à travers la Cellule d’appui à la coordination des stratégies Sahel et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali (CASMAP) avec l’appui du PNUD.
Le forum était présidé par le gouverneur de la région de Koulikoro, le colonel major Mamari Camara. Il avait à ses côtés Abdoulaye Tounkara, coordinateur de la CASMAP, Chérif Hamidou Ba, le point focal du G5 au MALI et Ossad Fatoumata Traoré, représentante du PNUD. Pour le gouverneur de Koulikoro, la prévention des menaces est au cœur des préoccupations des institutions qui œuvrent pour réinstaurer un environnement de paix, de sécurité et de développement durable.»Le futur se construit au présent et nous devons apprendre à approfondir nos connaissances sur le G5 Sahel et la Plateforme», a indiqué le colonel major Mamari Camara.
Cinq pays forment le G5 Sahel, dont les 2/3 de la superficie se trouvent dans une zone aride. Sa population, estimée à plus de 70 millions d’habitants, pratique l’élevage, l’agriculture, la pêche. Le G5 Sahel est caractérisé par la faiblesse, voire l’absence de l’Etat dans certaines zones, où les jeunes ne résistent pas à la tentation de suivre les terroristes, a précisé Chérif Hamidou Ba. Le point focal s’est appesanti sur les objectifs majeurs et les domaines stratégiques, les organes, les principaux défis , le financement, la Force conjointe du G5 Sahel et le Programme d’investissement prioritaire du G5 Sahel, phase 2019-2021.
L’exposé d’ Abdoulaye Tounkara a porté sur les objectifs, les modes de fonctionnement de la Plateforme ministérielle de coordination des stratégies Sahel. Il a souligné que le Sahel est au cœur de l’agenda de développement international, car chaque acteur conçoit le Sahel en fonction de ses intérêts. M. Tounkara a évoqué l’alliance Sahel, le lien entre l’Accord de paix au Mali et les stratégies et initiatives . Les participants ont tiré profit des différents exposés. Ils ont manifesté leur intérêt en posant des questions pertinentes. Plusieurs d’entre eux ont apporté des contributions de qualité.
Les débats ont principalement porté sur le déménagement du QG du G5 Sahel à Bamako , les acquis du G5 Sahel et de la Plateforme de coordination de différents organismes sous régionaux du Sahel, la non participation de l’Algérie au G5 Sahel, l’existence de plusieurs structures du G5 Sahel en Mauritanie, l’état d’avancement de l’organisation sur le terrain. Les conférenciers ont apporté des réponses satisfaisantes aux participants.
L ‘atelier a recommandé de poursuivre la réalisation du projet intégrateur et structurant transahélien. Elle a aussi suggéré de prendre en compte le projet de mise en eau de la vallée du Serpent dans les programmes du G5 Sahel. Il a été proposé de relocaliser le Poste de Commandement Inter Armées Transfrontalières (PCIAT) à Sevaré et de mieux médiatiser les acquis du G5 SAHEL. L’atelier a salué le plein engagement des hautes autorités de notre pays au G5 Sahel et le paiement régulier des contributions par les pays membres.