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Première sortie médiatique après le scrutin présidentiel : Le parti de Modibo Sidibé dénonce l’Accord issus du processus d’Alger
Publié le mercredi 17 octobre 2018  |  L’Indicateur Renouveau
Cérémonie
© aBamako.com par FS
Cérémonie d`investiture de Modibo SIDIBE comme candidat à l`élection présidentielle de Juillet 2018
Les FARE et le NPP ont investi, Modibo SIDIBE comme leur candidat à l`élection présidentielle de Juillet 2018, le Dimanche 13 Mai 2018 au Palais de la Culture de Bamako.
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Silencieux depuis la fin du scrutin présidentiel de juillet et d’août derniers, l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé sous la coupole du parti Fare Anka wuli, a fait, lundi dernier, sa première sortie médiatique à travers une déclaration pour épingler la situation sociopolitique et sécuritaire du pays. “Le développement de l’insécurité dans le pays montre combien la crise est profonde et force est de constater pour le déplorer, que l’Accord issu du processus d’Alger peine à apporter les réponses appropriées à la crise“, fustige le parti de Modibo Sidibé.


Depuis l’annonce de la réélection du président Ibrahim Boubacar Keita par la Cour constitutionnelle, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé avait jusque-là brillé sur la scène politique par son silence radio. Face à la dégradation du climat politique et sécuritaire, le candidat malheureux de la dernière élection présidentielle des Fare Anka Wuli est sorti de sa réserve, à travers une déclaration, pour exprimer son indignation et proposer des pistes de solutions pour une sortie de crise.

Dans leur déclaration, les Fare Anka Wuli ne portent pas de gants pour dépeindre la situation. “Au sortir de l’élection présidentielle de 2018 entachée par de graves irrégularités et des fraudes, le parti Fare, après un examen approfondi de l’état du pays, constate que la situation sécuritaire, socio-politique et économique nationale continue de se détériorer inexorablement”, peut-t-on lire dans la déclaration. “S’agissant plus particulièrement du drame de l’insécurité que vivent nos concitoyens, le rapport du 25 septembre 2018 du Secrétaire Général des Nations Unies relève qu’il y a eu, au cours du trimestre écoulé, 58 attaques terroristes ayant fait 287 morts, 38 blessés, 67 personnes enlevées et plus de 5000 déplacés”, poursuit la déclaration.



Selon le parti de Modibo Sidibé, ce tableau sombre résulte, entre autres, de l’affaiblissement généralisé de l’Etat, qui se manifeste dans des régions entières, par l’absence d’autorité et de services sociaux de base, en passant par la tension de plus en plus exacerbée du front social dans divers secteurs d’activités et la dénonciation sur la voie publique par certaines populations de leurs difficiles conditions de vie.

Aussi, souligne le parti Fare, l’absence de vision et de perspectives d’avenir aggravant les inquiétudes et les incertitudes que ressentent les populations. A ceux-ci s’ajoute la perte de confiance persistante des citoyens à l’égard des institutions de la République, indique la déclaration du Parti FARE.

L’accord issu du processus d’Alger improductif

A en croire le parti Fare, il ne se passe quasiment plus de semaine sans que ne soient perpétrés des assassinats, des enlèvements, des actes de dévastations et de destructions de biens dont les auteurs semblent agir dans une impunité quasi-totale. “Ce développement de l’insécurité dans le pays montre combien la crise est profonde et force est de constater pour le déplorer, que l’Accord issu du processus d’Alger peine à apporter les réponses appropriées à la crise”, fustige-t-il.

Proposition de sortie de crise

Dans sa déclaration, le parti de Modibo Sidibé réclame la tenue d’un dialogue national qui aura pour mission de poser les jalons d’une véritable refondation de l’Etat ; car, convaincu de l’inadéquation profonde entre le mode de gouvernance en cours et les nombreux défis sécuritaires, politiques, économiques et sociaux auxquels le pays est confronté. “Plus que jamais, il y a urgence, face aux multiples périls qu’il y a en la demeure malienne, que notre peuple puisse se réunir pour parler, de la base au sommet, revisiter nos institutions et nos pratiques démocratiques et proposer des réponses endogènes aux maux dont souffre le pays. Le gouvernement et les forces politiques et sociales doivent avoir la lucidité de poser les jalons d’une véritable sortie de crise structurelle de notre pays”, proposent les Fare.

“La gravité et la complexité de la crise impliquent une reprise en mains par nous-mêmes de notre destin commun, parce qu’il n’y a de solutions durables que maliennes. Cette reprise en mains espérée par notre peuple exige de dégager des perspectives solides, d’agir avec fermeté, rigueur, justice et compétence”, conclu la déclaration.

Oumar B. Sidibé

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