Porté à la magistrature suprême sur fond de contestation, IBK fait face à plusieurs fronts : le Front du nord avec l’impopulaire accord d’Alger, le front du centre marqué par des violences intercommunautaires, le front de la contestation de l’opposition et la colère de la diaspora qui ne veut plus lui sentir. S’y ajoutent, la grève interminable des magistrats et de nombreux autres préavis de grève déposés sur la table du tout nouveau gouvernement.
Les magistrats et les promoteurs des écoles privées ont déjà ouvert les hostilités en déclenchant une grève illimitée. Du moins, jusqu’à la satisfaction totale de leurs doléances. Plus grave, d’autres travailleurs des secteurs publics et même privés sont sur le point de leur emboiter le pas.
Ces grèves s’annoncent dans un contexte de malaise général marqué par une pauvreté endémique. Les Maliens d’en bas comme ceux perchés sur Koulouba, tirent le diable par la queue. L’aveu inquiétant d’insolvabilité de la présidence de la République (incapable de fournir des bons de carburant à ses travailleurs) prouve, à suffisance, la gravité de la situation.
Il s’agit-là donc d’une situation gravissime qu’IBK et son Premier ministre peinent à trouver une solution. Faute d’argent dans le trésor public, lequel aurait été vidé pour organiser l’élection présidentielle. Si IBK et son gouvernement haussent ses épaules pour avoir organisé l’élection présidentielle sur le budget national, aujourd’hui, ils doivent pouvoir tenir le cap face aux nombreuses revendications syndicales en cours et celles qui profilent à l’horizon.
Visiblement, en panne de solution face à la demande sociale, IBK et Boubèye ont le dos au mur. Désespéré, l’électorat du ‘’Mandé Massa’’ est en passe de se retourner contre lui. Toutes choses qui augurent, d’ores et déjà, un second mandat difficile pour lui. Ce qui est sûr et certain, la grogne sociale qui prend de l’ampleur, jour après jour, a, sans nul doute, mis le Maliba sur le fil du rasoir.