L’accord préliminaire signé à Ouagadougou le 18 mai entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord, qui est le fruit d’un consensus international autour de la crise malienne, ne peut faire l’objet de controverse que sur des questions superfétatoires. Il est l’objet d’un compromis sur des questions qui fâchent, comme le désarmement des groupes armés, le retour de l’armée et de l’administration dans les régions du nord, et notamment à Kidal.
Ce compromis, pour qu’il ne dérape dans la compromission est accompagné d’un certain nombre de principes permettant l’exercice de la souveraineté nationale sur toute l’étendue du territoire, et assurant l’unité nationale. La forme républicaine et laïque de l’Etat ne fait plus l’objet d’aucune contestation au Mali. Sur ces questions cardinales, les Maliens doivent faire bloc, pour que l’occupation de notre pays par des Jihadistes, la crise sécuritaire et politique qui s’en est suivie, ne soient plus qu’un mauvais souvenir.
Cette option de la paix par le dialogue, est la voie reconnue comme incontournable par les hautes autorités maliennes qui ont démontré leur unité d’action autour du projet d’accord, en y apportant des amendements avant son adoption à Ouagadougou. La présence des proches collaborateurs du Premier ministre et du ministre de l’Administration territoriale aux côtés de l’émissaire Tiebilé Dramé, au cours de la conférence de presse qu’il a animée hier, est révélatrice du caractère consensuel de l’accord signé à Ouaga.