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Lancement du projet agrobusiness de Morila : Pour un coût global de 4.156.810.534 Fcfa
Publié le jeudi 18 octobre 2018  |  Le Reporter
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Le projet ambitieux d’agrobusiness de la mine de Morila, conçu pour remplacer la mine par des activités économiques viables dans la communauté, a été lancé par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Le coût global du projet, sur 4 ans, s’élève à 4.156.810.534 Fcfa.

La cérémonie de lancement du projet a eu lieu le lundi 8 octobre sur le site de la mine de Morila, en présence du ministre des Mines et du Pétrole, Lelenta Hawa Baba Ba, et du directeur exécutif de Randgold, Mark Bristow.





La mine de Morila s’achemine progressivement vers sa fermeture prévue pour fin 2019. Pour la reconversion de ce site minier, il est envisagé la mise en place pour les communautés voisines, d’un projet agropole dont les activités porteront essentiellement sur la production végétale, animale et la transformation agroalimentaire, basé sur le modèle Songhoï au Bénin. La production brute ou transformée sera destinée principalement au marché intérieur malien initialement et progressivement celui étranger.



Ainsi, l’espace du site de la mine sera partiellement utilisé pour des activités de production, de transformation et d’écotourisme, prévues dans le cadre du projet (484 ha sur 1250 ha). En outre, les terres des communautés voisines, soit environ 1.400 ha, le long du canal d’adduction d’eau à partir de la rivière Bagoé à 35 km du site, seront également aménagées pour les productions agricoles.





Cette transition vers l’agro-industrie a déjà été amorcée depuis 2008 à travers la mise en œuvre d’un projet pilote dont certaines composantes utilisent actuellement les infrastructures existantes de la mine. Les composantes identifiées pour tester la faisabilité, l’accès au marché et les aspects pratiques de l’agrobusiness à la mine comprennent 5 secteurs. Il s’agit de l’aviculture, de la pisciculture, de l’arboriculture, de l’apiculture et de la production d’aliments. Le coût total des investissements des projets pilotes était de l’ordre de 1.012.821.905 Fcfa. Les recettes générées de 2015 à la fin du premier semestre de 2017 se chiffrent à 375.415.204 Fcfa.



En partant de ces résultats encourageants de ce projet pilote, Morila-Sa a entrepris de transformer le projet pilote en un projet structurant, s’inspirant de l’initiative Songhoï du Bénin. À cet effet, une étude de faisabilité a été conduite par un bureau de consultant indépendant aux frais de la mine. Ainsi, le projet agropole sera exécuté sur une période de 30 ans. La phase de démarrage se fera sur 4 ans avec l’accompagnement du centre Songhoï-Bénin.



La contribution de la société Morila-Sa s’élève à 1.059.967.545 Fcfa et créera de plus 213 emplois permanents pour le site de Morila et plus de 1100 pour le projet pipeline. Le coût global du projet sur 4 ans s’élève à 40156.810.534 Fcfa. Les chaînes de valeur sélectionnées sont l’agriculture, l’élevage, l’aviculture, l’apiculture, la pisciculture, l’écotourisme et la formation aux métiers agricoles.



Selon le directeur exécutif de Randgold, Mark Bristow, le projet renfoncera la volonté du gouvernement à réduire la pauvreté en promouvant le secteur agricole. Il dira que convertir les infrastructures de Morila en une base pour le développement d’une zone agro-industrie ne développera pas seulement une économie alternative pour la région, mais créera aussi un centre d’excellence pour l’agriculture au Mali.



Mark Bristow a enfin souligné que le gouvernement devra maintenant prendre des décisions d’investissements et fiscales pour stimuler l’environnement des affaires pour ce projet, avec un accent particulier sur l’amélioration des infrastructures régionales, pour promouvoir l’accès aux marchés.



Pour la ministre des Mines et du Pétrole, Lelenta Hawa Baba Ba, la réussite du projet agrobusiness de Morila passera nécessairement par l’implication et l’appropriation des communautés, des collectivités administratives et locales dans sa mise en œuvre. Elle a souligné que le projet pourrait s’étendre à toutes les autres mines en exploitation en tenant compte des spécificités locales pour gérer l’après-mine.



Dans une interview accordée à la presse, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, s’est réjoui de cette initiative qui ouvre des perspectives de création d’emplois. Il a expliqué que c’est une première en Afrique, la reconversion d’une mine d’or en agrobusiness.



Diango COULIBALY

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