En avril 2018 s’est tenue la conférence panafricaine sur l’éducation. Au cours de cette rencontre, les pays africains avaient réitéré leur engagement à atteindre d’ici 2030 en référence au nouvel agenda les 17 objectifs de Développement durable (ODD). L’objectif N°4 de cet agenda constitué de 10 cibles met un accent particulier sur l’amélioration de la qualité de l’éducation. Il promeut l’apprentissage tout au long de la vie. Les enseignants sont dans ce cas considérés comme la condition sine qua non d’une éducation de qualité. C’est pour cela la cible 4 de l’ODD4 est consacrée aux enseignants en vue d’assurer le succès de la stratégie d’éducation continentale pour l’Afrique (CESA 16-24 et de l’agenda 2030).
Ainsi il convient de s’assurer que les enseignants et les éducateurs soient correctement autonomisés, recrutés et rémunérés, motivés, qualifiés et appuyés dans le cadre de systèmes gérés avec efficacité et efficience assortis de ressources appropriés. C’est pourquoi sous la Coordination de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique, à travers son Programme de renforcement des capacités (CapED), compte appuyer le Mali dans ce sens. Elle organise depuis hier à Bamako un atelier d’induction et d’élaboration d’une politique nationale des enseignants au Mali.
La réunion vise à analyser les problèmes des enseignants d’une manière globale afin de définir une politique enseignante susceptible d’aider à l’atteinte de l’ODD4 à travers la cible 4. La rencontre doit aussi renforcer les capacités des acteurs de l’éducation sur le processus de méthodologie d’élaboration d’une politique enseignante. Dans son intervention, le représentant de l’UNESCO au Mali, Hervé Huot-Marchand, précisera que l’atelier rentre dans un processus suivi pour le Mali. Il fait suite à l’atelier de formulation du plan de développement de documents stratégiques pour les enseignants tenu en mai 2018. Ce qui a permis d’identifier les besoins en termes de documents de politique et de stratégie pour le développement de la profession enseignante. L’élaboration d’un document de politique des enseignants, pense le représentant de l’UNSECO, nécessite l’utilisation judicieuse des documents produits au niveau national. Elle nécessite aussi l’exploitation de ressources répondant aux normes internationales en matière de développement de la profession enseignante en vue de contribuer à l’atteinte de l’ODD 4 de l’agenda 2030 de la communauté internationale et celui de 2063 de l’Union africaine (UA).
Par ailleurs, Hervé Huot-Marchand a rappelé que le Mali comme les autres pays d’Afrique, a exprimé le besoin de se doter d’une politique holistique de la question enseignante. Notre pays a, dans ce sens, bénéficié de l’appui de l’UNESCO pour mener un diagnostic global sur toutes les facettes de la profession enseignante en 2015. En ouvrant les travaux, le secrétaire général du ministère de l’Education nationale a déclaré que la question enseignante est au coeur des enjeux actuels du secteur de l’éducation. «La formation initiale et continue, la politique de recrutement, d’affectation, de gestion des progressions de carrières, l’amélioration de la qualité, l’intégration des enseignants du secteur non formel sont des défis auxquels nous renvoie la question enseignante. Les enseignants méritent donc toute notre attention particulière», a souligné Kinane Ag Gadéda.