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Decoupage Territorial : L’Association Sœurs du Nord et du Sud du Mali rejette le projet et exige la démission du ministre Mohamed Ag Erlaf
Publié le jeudi 18 octobre 2018  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.
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Les initiateurs de l’Association Sœurs du Nord et Sud du Mali ont tenu une conférence de presse, le mardi 16 octobre 2018, à la Maison de presse de Bamako. L’occasion pour eux de rejeter en bloc le projet de découpage administratif du Nord. C’était en présence de nombreuses associations et personnalité dont le conférencier, Abel Kader Maïga, président de l’association Gao Lama, Sbeyti Ag akado, président de l’Association pour la sauvegarde de la culture Bellah, Ibrahim Ikassa Maiga, Ras Bath, Choguel  Kokala Maïga…
A sa prise de parole, Abel Kader Maiga rappellera les différents communiqués faits par son association depuis 2016, pour sensibiliser d’une part le gouvernement du Mali, la communauté internationale et le peuple malien sur les dérives inhérentes à la signature de l’Accord et à sa mise en application et proposer des solutions pour pallier l’embrasement totale, voire la partition même du Mali.
Dans sa déclaration, il a affirmé la volonté de l’Association Sœurs du Nord et Sud du Mali de rejeter avec rigueur le projet du morcèlement du Mali. Les raisons de ce rejet sont, entre autres : la préfabrication de nouvelles circonscriptions, en l’occurrence des cercles qui seront tous à dominante Touareg ou Arabe, au détriment des aires géographiques des autres communautés, alors que l’Accord n’en parle nullement ; l’attribution, par nos autorités, à une minorité démographique de la majorité démocratique ; l’inexistence d’une compréhension commune de l’accord de paix issu du processus d’Alger…
Pour le conférencier, sans une large et inclusive consultation dans le cadre d’une concertation nationale, ce projet de découpage « unilatéral » sera un danger pour la nation malienne.
Sbeyti ag akado n’a, quant à lui, pas mâché ses mots. A l’écouter, le projet de découpage territorial n’est qu’« une suite logique des coups qui nous ont été portés par le pouvoir depuis 2013 (…) le pouvoir en place se donnera les moyens de frayer une espace pour les Touaregs en oubliant bien sûr les autres communautés,  avec  lesquelles les Touaregs partagent  le même espace ».
Dans son intervention, il a également dénoncé la faillite du régime actuel dans la gestion des crises du Nord car selon lui, « le Régime actuel a donné le plein pouvoir aux agresseurs du Nord et à leur protecteur, la France, au détriment de la population du Nord. »
Sbeyti ag Akado interprètera, par ailleurs, l’inactivité de l’Etat face à ces groupes armés et sa volonté de morceler comme étant la recherche de profit de part et d’autre.  « L’Etat, laissant les bandits armés contrôler le nord à leur guise, en tire profit. Les retombées de cette complicité criminelle ont été matérialisées lors des dernières élections qui ont officialisé le pacte entre les groupes armés et le candidat, à travers le bourrage d’urnes (…) il n’est donc pas exagéré d’interpréter le projet de loi qui crée une majorité de cercles pour les groupes séparatistes comme étant une récompense de leur action frauduleuse en faveur de la réélection d’un candidat » a-t-il argumenté.
Il finit par évoquer le rejet pur et simple de tout accord qui ne tient pas compte de l’avis de chaque Malien sur les questions nationales et exige la démission immédiate du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, en la personne de Mohamed Ag Erlaf.
Ibrahim Ikassa Maiga et Ibrahim Kébé gambaderont dans le même sens que leurs prédécesseurs. Pour eux, il ne peut y avoir aucun accord sans l’inclusion du peuple. Ainsi, ils ont invité le peuple à jouer son plein rôle pour la sauvegarde de l’histoire du Mali.
Soulignons que l’Association Sœurs du Nord et Sud du Mali est une association qui réunit plusieurs entités pour le même but et jouera le rôle de défense de la constitution.
Cheickna Coulibaly
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