Un nouveau front contre le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita sera porté sur les fonts baptismaux dans les prochains jours. Son lancement, initialement prévu ce jeudi, aura finalement lieu ce dimanche, selon les initiateurs.
Le second mandat du président de la République ne sera pas du tout repos. En effet, quelques semaines après la mise en place du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), Oumar Mariko du Sadi, Housseini Amion Guindo de la Codem et Moussa Sinko Coulibaly comptent mettre en place une nouvelle plateforme d’alliance contre le régime. La conférence de presse de lancement initialement prévue le jeudi au Palais des Sports Salamatou Maïga a été reportée au dimanche 21 octobre à la Maison de la presse.
Selon Oumar Mariko, président du parti Sadi et député à l’Assemblée nationale, il s’agit de « donner des revendications visibles et lisibles pour le Peuple malien et engager le combat sur un autre terrain ». Conscient des difficultés du Mali, l’élu de Kolondiéba estime qu’il faut « ramener les Maliens sur les vrais problèmes du pays et montrer du doigt l’incapacité du régime d’Ibrahim Boubacar Kéita ». Il n’est pas exclu, selon Oumar Mariko, que d’autres personnalités viennent grossir leurs rangs.
Le report des élections législatives n’est sans doute pas étranger à la mise en place de ce front. Car si le parti Sadi et le mouvement de Moussa Sinko Coulibaly ne se sont pas officiellement prononcés sur la prolongation du mandat des députés, tel n’est pas le cas de la Codem, le parti dirigé par Housseini Amion Guindo. Dans un communiqué, le parti de la Quenouille estime que la prolongation du mandat des députés constitue une entorse à la Constitution du Mali. Il affirme « combattre de toutes ses forces cette violation de notre Loi fondamentale ». Pourtant, Housseini Amion Guindo et son parti ont été un des soutiens du président de la République au sein de la Majorité présidentielle. Ils l’avaient même soutenu entre les deux tours de la dernière présidentielle.
Le parti Yélèma, la formation dirigée par l’ancien Premier ministre, Moussa Mara s’était également s’insurgé contre le report des législatives. Et il n’est pas exclu que d’autres ne le feront pas dans les prochains jours.