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Tiébilé: ‘‘nous n’attendons rien de SBM’’
Publié le dimanche 21 octobre 2018  |  Info Matin
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© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture
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Des membres du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) ont animé, hier jeudi, une conférence à la Maison de la presse de Bamako. Ils ont profité de l’occasion pour réagir aux propos du Premier ministre, Soumeylou Boubeye MAIGA qui a déclaré n’avoir rien à donner à l’opposition.

Comprenant plus d’une trentaine de Partis politiques, de Mouvements politiques, le Front pour la sauvegarde de la démocratie est le nouveau regroupement politique des mécontents mis en place au sortir de l’élection présidentielle de juillet-août 2018.

Les responsables de ce Front politique, notamment Soumaila CISSE, Choguel Kokalla MAIGA, Tièbilé DRAME étaient hier face à la presse. C’était également en présence de beaucoup d’autres hommes politiques qui partagent les missions et les objectifs du FSD.

Dans un Manifeste lu par Me Demba TRAORE, les membres du FSD opposés à la gouvernance actuelle s’engagent à sauvegarder le Mali confronté à un grave péril, menacé dans son existence. Cette crise profonde est exacerbée par la mascarade de la dernière élection présidentielle caractérisée par la fraude massive, le bourrage des urnes, la corruption et hypothéquant lourdement notre démocratie, discréditant nos institutions majeures, selon les frontistes.

Le FSD s’engage aussi à combattre le régime d’IBK qualifié d’autocratique, d’arbitraire, de répressif, de liberticide pour avoir été coupable d’atteintes aux droits humains par des enlèvements, arrestations, détentions extrajudiciaires.

Soumaila CISSE et alliés ont décidé également de se mobiliser pour mettre fin aux détournements de fonds publics, tout en traduisant en justice les auteurs.

En outre, les membres du FSD déclarent se braquer contre tout projet de partition du pays du pouvoir d’IBK qu’ils soupçonnent de travailler contre l’intérêt général du peuple malien.

Enfin, le FSD donne l’assurance de prendre les dispositions, là où l’actuel régime a échoué, en vue d’œuvrer à la réconciliation nationale, à la restauration de la paix, de la stabilité et de l’intégrité du territoire national.

Au-delà de ces actions, la Coalition du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), selon ses membres, va poursuivre ses initiatives de contestation, afin de rétablir la vérité des urnes en faisant respecter le libre choix majoritaire du peuple malien. Ils estiment toujours que le Président Ibrahim Boubacar KEITA n’est pas le choix légitime du peuple souverain du Mali. Son élection confirmée par la Cour constitutionnelle est le résultat de la tricherie, réaffirment-ils.

Ainsi, tirant les leçons de cette situation, le FSD propose de mettre en place un système électoral fiable, transparent, contrôlable et validé par l’ensemble des acteurs politiques. Ce qui, espèrent-ils, va permettre à notre pays de ne pas récidiver sur les irrégularités de la présidentielle de juillet et d’août dernier.

Au cours de la même conférence presse, le Front a réagi aux propos du Premier ministre, Soumeylou Boubèye MAIGA. Lors de l’une ses sorties, ce dernier a déclaré, selon plusieurs médias : «nous n’avons aucune offre politique à faire à Soumaïla CISSE et ses gens de reconnaître IBK comme Président de la République et les institutions de la République.»

À l’instar de Tiéblé DRAME, des membres du FSD ont condamné cette sortie jugée mal à propos du Premier ministre qui ferait des déclarations pour distraire l’opinion nationale.

Selon Tiéblé DRAME, « le Premier ministre et son Président IBK ont des problèmes. Quelque part ils ont des problèmes de conscience, et c’est pourquoi ils font des discours inconsidérés ».

« Personne n’a demandé d’offre à Soumeylou Boubèye MAIGA. Ils n’ont de main à tendre à personne. Ils sont là par la force », a déclaré le directeur de campagne de Soumaila CISSE. D’ailleurs, pour lui, IBK n’est pas le Président du Mali depuis le 3 septembre dernier. À ce titre, il a déclaré qu’ils n’attendent rien de « ces gens ».

À son tour, Soumaila CISSE a déploré l’attitude du régime sur la grève des magistrats en cours depuis des semaines. Cette situation est la preuve, soutient-il, de l’incapacité du pouvoir d’IBK de répondre aux aspirations du peuple malien.

Par Sikou BAH
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