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Paix-sécurité et genre: le plaidoyer des femmes
Publié le vendredi 19 octobre 2018  |  Info Matin
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Les membres de la convergence des femmes du Mali et celles de la Coalition Femmes-Paix et Sécurité (COFEPAX) du Burkina Faso, appuyés par le National democratic Institute (NDI) ont clôturé, ce mardi, une rencontre régionale de plaidoyer, sanctionnée par une déclaration commune, suivie d’une conférence de presse. C’était à l’hôtel Salam de Bamako.

Le rendez-vous de Bamako de trois jours avait pour but de renforcer la dimension régionale du Programme « Femmes, promouvoir la paix et la sécurité, à travers des réformes et de la réconciliation », en initiant des actions conjointes de plaidoyer pour une meilleure implication des femmes du Mali et du Burkina Faso dans les processus de réformes et de réconciliation en cours.
La conférence était animée par la présidente de la Convergence-Mali, Mme BOUARE Bintou Founé SAMAKE ; la présidente de la COFEPAX, Le Dr Justine COULIDIATI KIELEM, coordinatrice régionale de la Plateforme des femmes du G5 Sahel ; la secrétaire générale de la COFEPAX, Martine YABRE. On y notait également la présence du directeur résident du NDI-Mali, le Dr Badiè HIMA, des femmes des deux organisations faitières.
Cette rencontre des femmes du Mali et du Burkina à Bamako s’inscrit dans le cadre du projet « Femmes, promouvoir la paix et la sécurité à travers de réformes et de la réconciliation » avec le soutien du NDI, qui résulte du contexte politico-sécuritaire identique dans les deux pays voisins.
Aussi, résulte-t-elle, des conclusions de l’étude de l’audit genre et des différentes rencontres menées avec les autorités, les communautés des 2 pays et de la communauté internationale, qui ont fait ressortir la faible participation et la non-valorisation de la contribution de la femme ainsi que la non-prise en compte de leurs points de vue dans les différents processus.
En effet, ces dernières années, nos deux pays n’ont pas été épargnés par les crises politico-sociales, voire institutionnelles, qui ont eu un impact considérable sur certaines valeurs qui nous caractérisaient, entre autres la fraternité, l’amour du prochain, le sens de l’honneur, la tolérance, l’intérêt général, la cohésion sociale (inter et intracommunautaire), le cousinage à plaisanterie, etc.
À l’issue de la rencontre, les deux organisations de femmes ont convenu d’une Déclaration commune qui se veut un support de communication pour exposer leurs préoccupations, contraintes et interpeller les dirigeants des deux pays.
Il y ressort que le Burkina Faso et le Mali font face à plusieurs crises dont celles liées aux défis sécuritaires, à l’extrémisme violent, au terrorisme, à l’incivisme, et au changement climatique ayant des répercussions sur leur stabilité et leur développement.
Aussi, se disent-elles préoccupées par la faible implication des femmes et des jeunes filles dans les mécanismes de préventions, de gestion et de résolution des conflits et dans les processus nationaux, sous régionaux, internationaux de réformes, de réconciliation et de reconstruction de la paix.
Dans la même dynamique, les femmes du Mali et du Burkina condamnent la recrudescence des violences basées (violences sexuelles et enlèvement fréquent par les groupes terroristes des femmes et des filles), les attentats contre les forces de défense et de sécurité, les actes terroristes et les privations d’accès aux services sociaux de base (santé, éducation, eau et assainissement, emploi) ainsi que la participation à la prise de décision.
Il ressort de la déclaration commune de Bamako qu’aucun pays ne peut relever seul ces défis et sans la participation effective et forte des femmes.
Au regard des nouveaux défis sécuritaires en lien avec le terrorisme, l’extrémisme violent ainsi que l’incivisme grandissant dans les deux pays, les femmes du Mali et du Burkina ont décidé de rompre le silence par des actions concrètes. Car convaincues que sans l’implication pleine et active des femmes, soutenues par les États et les partenaires, l’Afrique de l’Ouest et le sahel ne pourront endiguer les multiples menaces et assurer la stabilité et leur développement.
Pour ce faire, elles sollicitent un engagement ferme des deux États à promouvoir les femmes dans toutes les instances et sphères de décision.
En tout cas, pour les conférencières, cette sollicitation ne doit être perçue comme un cadeau sur un plateau d’or, mais considérée sous l’angle d’une justice sociale et des droits humains.
Notons que la 3e journée (mercredi) a été consacrée par les participantes aux audiences pour les plaidoyers auprès du président de la République, au Premier ministre, ainsi qu’aux Représentants du G5 Sahel et du Liptako Gourma au Mali.
Par Sékou CAMARA
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