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Redécoupage: vers une coalition pour contrer le projet
Publié le vendredi 19 octobre 2018  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.
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La coalition dite des associations sœurs du Nord et du Sud. Elle aura pour objectif principal de faire front contre le nouveau découpage administratif avant les élections législatives. Ladite coalition a été présentée, ce mardi aux journalistes, à la Maison de la presse, à la faveur d’une conférence de presse qui était animée par M. Abdoul Kader MAIGA, président de l’Association Gao Lama, membre de la coalition. Pour le conférencier, cette décision de découpage administratif est prise par le gouvernement pour permettre aux groupes armés de la CMA et alliés de mettre en exécution leur plan de partition du pays.
D’entrée de jeu, le conférencier a expliqué que le nouveau découpage projeté par le gouvernement prévoit 20 régions et un district, 92 cercles contre 49 existants, 34 cercles pour le nord, avec 13 cercles pour Tombouctou et Gao. Il a, à cet effet, révélé que le document du découpage vient confirmer leur soupçon que le régime IBK et les groupes armés veulent la partition pays.
« De l’analyse de ce document, nous retenons que nos appréhensions sont maintenant fondées », a-t-il dit. Selon M. MAIGA, l’association avait adressé au gouvernement, des correspondances pour contester certaines décisions, notamment le renouvellement du mandat du MINUSMA et le retard accusé dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale qui entravent la souveraineté de notre pays.
« L’objectif de toutes nos correspondances aux autorités du Mali, à la communauté internationale, à travers la MINUSMA, et le Peuple malien tout entier, était de les sensibiliser sur les dérives inhérentes à la signature de l’accord et à sa mise en application, d’une part, et d’autre part, proposer des solutions pour parer à l’embrasement total du Mali, voire la partition même du Mali », a-t-il dit, avant de déplorer qu’aujourd’hui, que le caractère unitaire de la république du Mali était menacé par une mise en œuvre non inclusive de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger qui fragilise l’État, à travers ses institutions. Ce qui conduira, prévient-il, inévitablement à la Partition du Mali.
Comme pour enfoncer le clou, M. Maïga a rejeté le projet de redécoupage administratif, qu’il a qualifié de ‘’morcèlement du pays’’. Il a, à cet effet, égrainé un chapelet de raisons.
« Prenant appui sur l’injonction d’une mise en œuvre accélérée de l’Accord issu du processus d’Alger, nos autorités préfabriquent de nouvelles circonscriptions, en l’occurrence des cercles qui seront tous à dominante Touareg ou Arabe au détriment des aires géographiques des autres communautés, alors que l’Accord n’en parle nulle part », a-t-il clamé. À cela s’ajoute le fait que la région de Gao sera dépecée et réduite au lit du fleuve Niger par la création d’une nouvelle région ou cercle dit Alata.
« Pire, le cercle d’Ansongo est réduit de deux communes pour en faire des cercles, à savoir Tessit et Talataye ; alors que Bourem est diminué pour créer le cercle de Ersane. La région de Tombouctou est à son tour délestée pour créer deux cercles, notamment Léré et Gossi », a-t-il expliqué.
Pour résumer, le conférencier trouve que ce découpage est une bombe qui gangrènera tout le Mali, car d’autres personnes ou communautés, tentent déjà le même exercice pour leur territoire.
« Nous réitérons notre rejet catégorique du projet de redécoupage territorial du Mali, en général et en particulier, de la partie Nord, en cours d’élaboration et nous exigeons le retrait de ce projet de découpage unilatéral dangereux pour nos Régions, en attendant que toutes les composantes de la Nation malienne soient conviées, en temps opportun et par qui de droit, à une large et inclusive consultation dans le cadre d’une concertation nationale », a-t-il clamé, avant d’annoncer la mise en place de la coalition des associations sœurs du nord et du sud.
« La coalition aura la principale mission de conjuguer le dynamisme des initiatives individuelles de chaque entité avec le sens de l’action commune pour la défense du caractère unitaire de notre État, sa forme républicaine et réinstaurer la cohésion sociale sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il déclaré.
PAR CHRISTELLE KONE
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