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Front pour la sauvegarde de la démocratie : Un directoire de 47 membres aux commandes pour la lutte
Publié le dimanche 21 octobre 2018  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A S
Meeting du collectif des Candidats de l`opposition
Bamako, le 7 Aout 2018 le collectif des Candidats de l`opposition a tenu un meeting au palais de la culture
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Crée le samedi 06 octobre 2018, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) se dote d’un directoire de 47 membres issus des Partis politiques, des Mouvements politiques, des Associations, des personnalités et leaders d’opinion. La présentation de ce directoire était au centre d’une conférence de presse hier, jeudi 18 octobre 2018 à la Maison de la presse de Bamako. Au cours de la dite conférence, les responsables du Front pour la sauvegarde la démocratie ont vigoureusement dénoncé le mode de gestion du pays par les gouvernants actuels. « La grève des magistrats (85 jours) est la plus longue de l’histoire du Mali.

Les autorités actuelles sont dépassées par les événements… Ils n’en peuvent plus, on veut tout simplement qu’ils dégagent … Le Front ainsi constitué est un ouvrage de combat ! De combat collectif ! Un combat de résistance contre l’ignominie, l’indignité, l’insécurité, la précarité, la duplicité et la trahison », ont-ils dit.

Plusieurs personnalités ont pris part à cette conférence de presse à l’allure d’un meeting politique. On notait la présence des candidats à l’élection présidentielle de 2018 comme l’honorable Soumaïla Cissé, Mountaga Tall, Choguel Kokalla Maïga, Moussa Sinko Coulibaly. Etaient également présents, le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), Tiébilé Dramé, l’ancien ministre Seydou Traoré, Oumar Hamadoun Dicko du PSP, Me Hassane Barry, avocat au barreau malien, Alhassane Abba de la Codem et bien d’autres.

Prenant la parole, le président de l’URD, Soumaïla Cissé a fait savoir que le régime en place a autocratiquement décidé d’un avenir criminalisé pour le Mali, avec des méthodes frauduleuses, des accords mafieux et des connivences institutionnelles scandaleuses. Avant d’ajouter que la dictature du désespoir est désormais au pouvoir. « Le hold-up électoral a provoqué une unanime et persistante indignation nationale et internationale. L’urgence est à sauver le Mali, sauver sa démocratie, sauver sa souveraineté.

Forts de cette puissante volonté de résistance, d’un héritage de lutte pour l’indépendance, la sauvegarde de l’intégrité territoriale, la démocratie, le multipartisme et la décentralisation, ayant entraîné tant de lourds sacrifices pour le peuple malien ; Devant tant de terribles et funestes constats, des Partis politiques, mouvements politiques, syndicats, associations, leaders d’opinion, personnalités de toutes obédiences, citoyens attachés au respect des libertés démocratiques fondamentales, organisations faîtières des Maliens de l’Extérieur, Ont décidé de constituer une large coalition dénommée Front pour la Sauvegarde de la démocratie », a-t-il dit.

Selon lui, les objectifs et les engagements de ce front sont les suivants : le rétablissement de la vérité des urnes respectant le choix majoritaire et volontaire du peuple malien, mise en place d’un système électoral fiable, transparent, contrôlable et validé par l’ensemble des acteurs politiques ; la restauration d’une confiance absolue en nos institutions, réhabilitation et application collectives des lois, règlements, devoirs et libertés fondamentales régissant et animant notre République ; l’instauration d’un système vertueux et inclusif de gouvernance, de mécanismes probants et puissants de dialogue politique et social ; la protection intransigeante de la liberté de la presse et des associations humanitaires, et affirmation inaliénable du droit de manifester.

Aux dires de Soumaïla Cissé, le FSD est engagé à imposer la paix. Il a souhaité la nécessité d’organiser par un organe unique la transparence électorale, par la loi. En outre, il a souhaité la cessation de la répression et arrestation non conforme aux procédures légales, réglementées et approuvées par la justice. « Le Front ainsi constitué est un ouvrage de combat ! De combat collectif ! Un combat de résistance contre l’ignominie, l’indignité, l’insécurité, la précarité, la duplicité et la trahison.

C’est notre combat pour notre vie, pour notre avenir, pour les Maliens, de l’intérieur aussi bien que de la diaspora, pour honorer nos aînés qui ont bâti notre pays et nous l’ont transmis pour le fortifier et le grandir. Notre Mali ne sera plus notre Mali si, gagné par la corruption, la fraude, l’invasion de la peur et de la torture, l’isolationnisme diplomatique, le dictat de l’argent sale, il est perdu pour la liberté. Notre Mali, enfin ne sera plus notre Mali, si les magistrats, les enseignants, les personnes handicapées, les opérateurs économiques, les médecins et autres agents de santé poursuivent dans la douleur et dans la rue des revendications légitimes.

C’est pourquoi je lance un appel solennel à tous les Citoyens, Patriotes et Démocrates convaincus, à se joindre à la lutte résolument enclenchée au sein du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie. L’avenir de notre Pays, donc celui de nos enfants, est gravement menacé. Il nous faut agir, agir vite, agir maintenant ! », a déclaré l’honorable Soumaïla Cissé.

« La grève des magistrats est la plus longue de l’histoire du Mali »

A sa suite, Me Demba Traoré de l’URD a eu le privilège de lire le manifeste du FSD. Dans ce manifeste, le front a affirmé son engagement à combattre le mépris arrogant affiché par une oligarchie prédatrice face aux revendications légitimes des travailleurs de toute catégorie, l’indifférence coupable et insolente envers les besoins élémentaires des populations, dont la carence chronique d’offres de formation et d’emploi pour la jeunesse et les femmes.

Par ailleurs, le Front s’est décidé à rétablir la vérité des urnes et d’instaurer une gouvernance vertueuse inclusive, des mécanismes crédibles de dialogue politique et social. Après lecture du manifeste, Me Demba Traoré a aussitôt présenté le directoire du FSD composé de 47 membres issus des Partis politiques, des Mouvements politiques, des Associations, des personnalités et leaders d’opinion.

Parmi les 15 membres des partis politiques, on peut citer : Dr Almoubareck Ag Oumar de AMAT-ADR, Soumaïla Cissé de l’URD, Tiébilé Dramé du Parena, Nouhoum Sarr du FAD, Djibril Tangara du FCD, Djibril Tall du Pdes. Quant aux Mouvements politiques, ils sont aux nombres de 9 dont Mohamed Ali Bathily des APM, Moussa Sinko Coulibaly de la Plateforme pour le changement, Dramane Dembélé de Ardema, l’amabassadeur Cheick Sidi Diarra de An bèe Faso don. Parmi les personnalités et leaders aux nombres de 8 on retient entre autres : Me Hassane Barry, Choguel Kokalla Maïga, Sadio Lamine Sow, tous anciens ministres, Paul I Boro, Djimé Kanté et Etienne Fakaba Sissoko comme leaders d’opinion.

Parmi les associations aux nombres de 15, on cite : Sbeyti Ag Akado (IKEWAN), Mme Diakité Kadidia Fofana (les Amazones), Ibrahim Maïga du collectif des marchés, Oumar Abdou dit Ladji Touré de Kaoural International. Selon Me Demba Traoré, le front qui reçoit chaque jour des adhésions reste toujours ouvert. Répondant aux questions des journalistes, le président du Parena, Tiébilé Dramé a fait savoir que le régime a fraudé pour rester là où il est. « Ils sont là par usurpation. Ils n’ont pas gagné les élections.

Le président a perdu la légitimité le 3 septembre 2018 », a-t-il dit. Avant d’ajouter que le pays est dans le marasme. Pour lui, la grève des magistrats (85 jours) est la plus longue de l’histoire du Mali. A ses dires, les autorités actuelles sont dépassées par les événements. Oumar Hamadoun Dicko du PSP enfonce le clou en disant que le centre du Mali est le nid des jihadistes. A ses dires les gouvernants actuels «n’en peuvent plus, on veut tout simplement qu’ils dégagent ». Sbeyti Ag Akado de la communauté des Bellah a souhaité la résolution de la crise du nord en procédant par le désarmement des groupes armés.

Quant à Choguel Kokalla Maïga du MPR, il a souhaité la préservation de l’intégrité territoriale, car, le risque de partition pèse sur le Mali. A cet effet, il a souhaité la vigilance des uns et des autres. Pour lui, il n’y a pas d’administration dans beaucoup de localités au nord du pays. Pour Alhassane Abba de la Codem, l’irréparable risque de survenir. Modibo Sangaré de l’UNPR a souligné que le changement ne se fera pas sans les citoyens. « Le Mali est en panne dans tous les domaines.

Tout est cher », a-t-il conclu. Moussa Sinko Coulibaly et Me Mountaga Tall abondent tous dans le même sens. Enfin, Soumaïla Cissé dira que le dialogue n’existe pas dans ce pays. Et d’ajouter que le centre du Mali est préoccupant. « Nous avons contesté l’élection du président, nous continuons à contester. Nous sommes dans un combat pour la démocratie. Nous ne voulons pas que le président soit élu sur la base du mensonge. Nous n’avons pas d’armée mais nous avons la mobilisation populaire. Nous allons faire appel à elle pour que la vérité triomphe », -t-il conclu.

Aguibou Sogodogo
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