Pour dénoncer le complot qui se trame contre la démocratie malienne à travers le report des élections législatives, une nouvelle plate-forme dénommée ‘’ Convergence des Forces Patriotiques pour Sauver le Mali’’ a été portée sur les fonts baptismaux hier dimanche à la Maison de la presse.
Comme initiateurs et signataires, on pouvait noter entre autres la présence sur le présidium de, Moussa Mara, pdt du parti Yelema, Housseyni Amion Guindo pdt de la CODEM, Moussa Sinko Coulibaly, pdt du mouvement pour le changement et Dr Oumar Mariko, pdt de la Sadi.
Par ailleurs d’autres invités de marque, en l’occurrence Dr Choguel Kokala Maïga, pdt du MPR ont rehaussé l’éclat de l’évènement par leur présence.
Le combat au nom de la démocratie, devient l’objet de création de beaucoup de groupements politiques au Mali de nos jours. En effet, quelques semaines après le baptême du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), la plate-forme ‘’Convergence des Forces Patriotiques pour Sauver le Mali’’ vient de voir le jour.
Pour camper le décor, Moussa Sinko Coulibay, a procédé à la lecture de la déclaration de la plateforme.
Après lui, invité par les initiateurs, le président du Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR), Choguel Kokala Maïga dira que, ce qui est à craindre au Mali aujourd’hui est la violation de la loi fondamentale. Pour rendre sa déclaration plus digeste, le président du MPR a intelligemment illustré le cas du report des élections législatives par un match de football. Dans cet exemple précis, il dira que la Cour Constitutionnelle censée être l’arbitre entre deux équipes a été influencée au point d’accepter de vouloir changer les règles du jeu. « Si l’on cautionne ce report, on ira plus loin, que l’on puisse l’imaginer » a-t-il déclaré.
A sa suite, Adoulaye Amadou Sy a souligné que le pouvoir qui a été mis en place, il y’a 5 ans avait pour mission de ramener la paix au Mali. « L’échec du régime d’en place est patent » a-t-il déclaré, tout en soulignant que le Mali est plus occupé aujourd’hui que pendant le temps colonial. Faisant valoir son optimiste, il dira que leur plate-forme ne sera une de plus. « La nôtre ira très loin, car elle correspond à l’aspiration du peuple » a-t-il déclaré.
A son tour, Housseini Amion Guindo a tenu d’abord a rappelé sa participation à l’action gouvernementale sous IBK pendant 4 ans ainsi que la consigne de son parti à la faveur d’IBK lors du 2ème tour de la présidentielle. Cependant, il n’a pas manqué de souligner à son passage, qu’il a démissionné du gouvernement contrairement à d’autres suite à l’appel de son parti.
Parlant du report des élections législatives, il déclara : « Quand un gouvernement convoque le collège électoral par décret, pour encore arrêter le processus électoral, sans retirer ce décret, nous sommes inquiets quant à notre gouvernance ».
D’un ton plus fort, le président de la CODEM dira qu’il y a une coalition flagrante entre le gouvernement, la Cour Constitutionnelle et l’Assemblée Nationale pour imposer le report des élections législatives.
De son coté, Oumar Mariko a dressé un bilan très sombre de la situation sécuritaire qui sévit au Mali actuellement. Se disant fin connaisseur des textes de l’UNTM, Dr. Mariko a invité tous les syndicats de rejoindre le combat pour le sauvetage du Mali. De même, il a lancé l’appel à tous les partis politiques, mouvement et leaders d’opinions de mettre de côté leur intérêt personnel pour leur rejoindre dans ce combat pour le maintien du Mali.
Pour sa part, Moussa Mara a insisté sur le fait des divergences de vue entre les différents initiateurs. Cependant, pour justifier le motif de leur union il a avancé que leur dénominateur commun dans le cadre de ce combat est tout simplement la démocratie. « Tous ceux qui ne seront pas avec nous dans cette plateforme, auront décider, soit de façon active ou par complicité passive à la déstabilisation de la démocratie » a-t-il déclaré.