Dans le souci de fournir des réponses en matière de gestion des médias en situation de crise, le Collège sahélien de sécurité a outillé une vingtaine d’acteurs dont les profils se résument à la lutte contre l’extrémisme violent et l’insécurité dans les pays membres du G5-Sahel. C’était du 15 au 19 octobre 2018.
La dernière offre de formation proposée par le Collège sahélien de sécurité aux acteurs de lutte contre l’extrémisme violent et l’insécurité dans les pays membres du G5-Sahel était la communication face aux enjeux sécuritaires. Avec des modules comme les fondamentaux de la gestion de la crise, les médias face au défi des actes terroristes, les relations avec les médias en période de crise et les réseaux sociaux dans la gestion de crise, les participants ont échangé leurs expériences sur le fonctionnement et le management des équipes dans un contexte d’urgence.
Selon Martin Faye, expert en communication, cette thématique est devenue majeure aujourd’hui dans la mesure où notre actualité couvre de crise multiple. “Il est bon que les hommes de médias, les communicants, forces de l’ordre, magistrats puissent s’asseoir et réfléchir sur l’intervention des médias. La manière, le regard que les médias portent sur les crises qui interviennent soudainement et surprennent même les journalistes. Et la manière d’en parler peut faire baisser la tension, ou une maladresse peut envenimer la situation”, justifiera-t-il, ajoutant que trois profils de participants ont bénéficié l’expertise du CSS.
Le colonel Mohamedou El Ethmani de la Mauritanie a rappelé que les grands risques de la communication sont la simplification ou la dramatisation de la non-communication. “Une organisation perd sa crédibilité lorsque l’opinion commence à se faire des idées sur la base de suppositions et de rumeurs. Alors, il devient trop tard pour regagner cette crédibilité perdue”, a-t-il expliqué.
Thierry Viry, expert du projet CSS, a déclaré que l’activité cadre avec les objectifs du Collège sahélien de sécurité. “Nous n’avons d’autres objectifs que de contribuer à la stabilité à travers la formation quantitative et qualitative. Et cette session est la 17e du collège, depuis la reprise de ses activités à Bamako, en mai 2017”, précisera-t-il.