Depuis 2012, notre pays est confronté à une crise multidimensionnelle. Les attentats terroristes au Nord et au Centre, ont considérablement entaché l’Etat de droit. Pour y faire face, le Programme d’appui au renforcement de la sécurité dans les Régions de Mopti et de Gao et à la gestion des zones frontalières (PARSEC) a organisé des formations aux techniques et sécurité en intervention et secours opérationnel au combat à l’endroit de 18 gendarmes des unités de la gendarmerie de la Région de Mopti. Pendant cette formation, qui a duré trois semaines, les stagiaires ont appris la technique et sécurité en intervention et la communication opérationnelle. L’encadrements a également porté sur le secours opérationnel au combat.
La cérémonie de clôture de cette formation s’est déroulée, vendredi dernier à l’école de la gendarmerie nationale. La rencontre était présidée par le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Satigui dit Moro Sidibé, en présence de l’Expert sécurité intérieure du PARSEC, Harald Wilmin et du chargé de programme Délégation de l’Union européenne (EU), Anne Catherine Claude. Le chef- Adjoint de la Mission d’EUCAP SAHEL au Mali, le colonel Damien Michel était également présent.
La formation s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du Plan local de Formation du PARSEC pour la Région de Mopti, financé par l’UE à hauteur de 29 millions d’euros à travers le Fonds fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique (FUA). «Elle constituait la première formation qui ouvre l’opérationnalisation des unités d’intervention et d’investigations de la gendarmerie qui livre actuellement un lourd combat contre le crime et terrorisme dans ses formes les plus terribles», a déclaré l’Expert Sécurité intérieure du PARSEC dans son intervention.
Harald Wilmin a réaffirmé le soutien de son organisation à l’égard de ces unités qui payent régulièrement un lourd tribut en vies humaines lors de l’exécution de leurs missions. Selon lui, l’approche choisie par le PARSEC, en complémentarité des missions EUCAP sahel et EUTM, consiste à améliorer cette opérationnalisation des unités de la région du centre à travers la fourniture de moyens matériels individuels et collectif mais aussi l’utilisation de ces moyens dans le cadre de formations spécifiques déterminées avec la division «formation» de la direction générale de la gendarmerie nationale.
Par ailleurs, le représentant du PARSEC a évoqué les équipements mis à la disposition des stagiaires qui sont entre autres gilets pare-balles de classe IV, des casques balistiques, des protections d’articulations. S’y ajoutent, selon lui, des équipements médicaux tactiques et défibrillateurs automatisés. «D’autres matériels de hautes technologie telle que la vision nocturne par l’imagerie thermique arriveront à Bamako d’ici quelques semaines», a promis Harald Wilmin, en mettant également l’accent sur les moyens de transports légers et lourds.
Ce sont donc 210 gendarmes de la FARGEND (Force d’action rapide de la gendarmerie nationale), du PSIG de Mopti (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la gendarmerie), de l’EGM de Koro (Escadron de gendarmerie) ainsi que des brigades fluviales de Mopti, Diafarabé, Youwarou et certaines unités d’investigations qui vont bénéficier d’un équipement moderne, adapté aux missions et de très hautes qualité à l’instar de celui de leurs collègues européens et américains, a précisé l’Expert sécurité intérieure du PARSEC.
La cérémonie a été marquée par la remise d’attestions aux stagiaires, répartis en quatre lignes. Le porte-parole des stagiaires, l’adjudant Ousmane Bagayoko a vivement remercié l’Union européenne à travers le PARSEC ainsi que les formateurs pour leur professionnalisme et la qualité pédagogique des cours. L’exercice de synthèse, brillamment effectuée par les stagiaires, a mis fin à la rencontre.