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Tentative de « Coup d’Etat institutionnel » : La plateforme « convergence des forces patriotiques » dénonce et avertit les fossoyeurs
Publié le lundi 22 octobre 2018  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par as
Conférence Débat du parti SADI
15/09//2012 . Bamako. CICB Honorable Oumar Mariko et Cheick Oumar Cissoko, président du SADI.
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Après le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), un autre front, la plateforme « Convergence des Forces Patriotiques » vient de voir le jour. Son lancement a été fait le hier, dimanche 21 octobre 2018, à travers une conférence de presse à la Maison de la presse. C’était sous l’égide de ses initiateurs dont Oumar Mariko, Moussa Mara, Housseyni Amion Guindo, Moussa Sinko Coulibaly…
Dans la déclaration lue par le candidat malheureux à la présidentielle passée, Moussa Sinko Coulibaly, les initiateurs de la plateforme « Convergence des forces patriotiques pour sauver la patrie » ont précisé qu’aucun citoyen malien ne doit rester indifférent face à cette violation de la loi fondamentale du Mali et même de l’existence de notre pays. L’objectif de cette nouvelle plateforme, c’est de faire respecter la Constitution et de défendre la patrie.
Parlant des membres qui composent la plateforme « Convergence des forces patriotiques », l’ex général dira qu’elle est composée de partis politiques dont le Sadi de Oumar Mariko, la Codem de Housseyni Amion Guindo, le Yelema de Moussa Mara, la plateforme pour le changement de Moussa Sinko Coulibaly, le M+ RAMATA de Dr Abdoulaye Sy…de plusieurs mouvements dont Badenya Ton, ainsi de des personnalités individuelles.
De l’avis de la plateforme, il y a plusieurs constats à faire. Le sang d’innocentes victimes coule chaque jour ; l’insécurité s’est répandue du nord au centre du pays ; les Forces armées et de sécurité, affaiblies, font l’objet d’attaques quasi-quotidiennes et les populations civiles vivent dans l’angoisse d’attentats meurtriers ; la situation économique difficile, sur fond de tensions de trésorerie étatique, de dette intérieure préoccupante et de risques divers sur les entreprises, se traduit par un coût de la vie toujours insupportable  pour les Maliens ; le climat social est tendu avec la persistance de grèves et de menaces de débrayages de nombreux corps de la Fonction publique ; le contexte politique reste marqué par la persistance de la contestation des résultats de l’élection présidentielle par une partie significative de la classe politique ; la majorité de la population, notamment les jeunes, vit dans l’angoisse du lendemain en voyant s’amonceler autant de nuages sur l’avenir du pays, sans oublier les difficultés du quotidien (chômage, accès aux services de base…). Sans être exagéré, le tableau est vraiment sombre !
Moussa Sinko Coulibaly a été très clair quant à la prorogation du mandat des députés. « La tentative solitaire et méprisante de prorogation du mandat des députés constitue une violation majeure de notre Constitution et entame de manière significative la démocratie et la crédibilité de notre pays », dit-il à qui veut l’entendre.  Ce report qu’ils considèrent comme une manœuvre politicienne doit être combattue. « Cette initiative des autorités interpelle le peuple malien et est susceptible de nous entrainer dans des dérives menaçant la stabilité de nos Institutions », ont-ils précisé.
Avant de terminer, la plateforme « Convergence des forces patriotiques pour sauver la patrie » a lancé un appel pressant pour la défense de la patrie, l’unité nationale et la cohésion sociale.
Pour l’ancien ministre de l’Education nationale, non moins président de la Convergence pour le Développement du Mali (Codem), Housseyni Amion Guindo, ce qui est étonnant, c’est que le gouvernement a décidé d’organiser les élections législatives électives par un décret et a décidé de les reporter, sans pourtant retirer ce même décret. Cela n’est pas la fin de la comédie, une Cour constitutionnelle qui a donné un avis défavorable suite à sa saisine par le gouvernement, a dit le contraire suite à sa saisine par l’Assemblée nationale.
Poulo estime qu’il y a une coalition flagrante entre le gouvernement, la Cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale. « Nos divergences de points de vue ne doivent pas nous empêcher de converger ensemble pour sauver notre pays », laisse-t-il entendre. Pour lui, ce pays est malade, il a certes, besoin des réformes, mais ces réformes ne se feront pas dans le mépris, dans l’arrogance, par le pouvoir d’un clan.
Comme toujours, Dr Oumar Mariko ne mâche pas ses mots. Syndicalistes, politiques, artistes, journalistes…il les invite tous à défendre le Mali. Sans tabou, il précise qu’on ne doit pas accepter que notre loi fondamentale soit violée.
Quant à Moussa Mara, président du parti Yéléma, il a affirmé qu’il y a un coup d’Etat déguisé contre la démocratie malienne. Il estime qu’il est inacceptable que les députés votent la prorogation de leur propre mandat. Pour lui, cette forfaiture doit être mise en déroute. « Tous les Maliens doivent rejoindre cette plateforme pour faire barrage à la tentative de déstabilisation institutionnelle de notre pays », lance-t-il comme appel.
Boureima Guindo
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