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Gouvernement-Magistrats: qui pour rétablir le dialogue ?
Publié le lundi 22 octobre 2018  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse du syndicat des magistrats du SAM-SYLIMA
Bamako, le 10 octobre 2018 le syndicat des magistrats du SAM-SYLIMA a tenu une Conference de presse sur leur réquisition par le gouvernement
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La grève illimitée des magistrats, depuis le 25 juillet 2018, avec des conséquences énormes est au cœur de tous les sujets de discussion, ces derniers temps. Malgré la mesure d’apaisement du gouvernement qui a conduit au payement des salaires du mois de septembre pour les grévistes, ces derniers se montrent plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout. Le dialogue, une vertu cardinale de notre société a-t-elle sa place ?

Après la rupture de dialogue définitive, consécutive à l’échec des négociations entre le gouvernement et les deux syndicats des magistrats, à part une première tentative de certains leaders religieux qui n’a pas abouti, aucune organisation de la société civile ne s’est essayée dans la médiation afin de trouver une issue heureuse à cette crise qui fait couler beaucoup d’encre. Réputé être un pays de dialogue et de consensus, le Mali compte plusieurs milliers d’associations et organisations de la société civile, dont la vocation première est d’être apolitique et à but non lucratif. En dépit de cette multitude d’acteurs, il n’y a personne pour concilier les deux protagonistes. Une honte pour le Mali et les Maliens ?
Face à l’intransigeance de chaque partie qui campe sur ses positions, les plus enclins à jouer la médiation ont montré leur limite.
Les leaders religieux et certaines personnalités de la société civile, qui étaient les derniers remparts des Maliens, en cas de crise de confiance de cette nature, sont introuvables, ces derniers temps. Soit, ils ont rallié des hommes politiques ou ils ont perdu en crédibilité, pour des raisons d’intérêts. Toute chose qui explique leur silence assourdissant au moment où le pays est au bord de l’implosion sociale. En tout cas, aucune voix ne se distingue pour défendre les intérêts du Mali et des Maliens sans voix.
La présidentielle de 2018 qui a vu la victoire du Président IBK, a passé par là.
Des familles fondatrices aux guides religieux, en passant par les leaders syndicaux, tous ont été mis à l’index, de façon supposée ou réelle. Ce qui fait que notre passe de perdre une de ses valeurs cardinales : le dialogue.
Si les leaders musulmans ont eu le mérite de tenter de concilier les parties, sans succès, qu’en est-il des autres organisations de la société civile qui brillent par leur silence à la détresse des Maliens ?
En tout état de cause, après s’être rendu coupable d’un tel parti pris supposé ou réel, les leaders de la société civile ont du mal à jouer leur rôle de médiateurs dans le Mali du président Ibrahim Boubacar Keita.
Aujourd’hui, en adoptant une attitude d’apaisement, après les mesures de dissuasives (retenue des salaires et la réquisition des magistrats), les autorités du pays semblent dépassés par cette crise provoquée par la grève illimitée des magistrats a capitulé en paiement le salaire de septembre des magistrats.

Par Sékou CAMARA

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