Selon la Direction Nationale de la Géologie et des Mines du Mali (DNGM), notre pays disposerait des ressources naturelles suivantes en quantité suffisamment importante. Mais malgré toutes ces richesses, le Mali est classé parmi les pays sous-développés.
Ces ressources minières sont, entre autres : du pétrole, gaz naturel, uranium, diamant, or, pierres précieuses, fer, manganèse, bauxite, calcaires, cuivre, marbre, gypse, kaolin, phosphate, plomb, zinc, lithium, schistes bitumineux, lignite, du sel gemme et de la diatomite.
Malgré ces richesses, le Mali est pourtant toujours cité parmi les pays les plus pauvres de la planète. Mais pourquoi donc ?
Parce que le sous-développement n’est pas l’absence de ressources, mais l’incapacité de tirer profit de nos ressources. L’objectif avoué de la conquête du Soudan français était de créer un grand marché pour les produits français. Mais en réalité, c’est la convoitise de nos ressources naturelles qui était la motivation réelle du colonisateur. 43 ans pour conquérir le Soudan et 18 ans pour le pacifier soit 61 ans au total pour parvenir à ses fins, voilà l’immense effort fourni par la France. Si nous ne nous battons pas intelligemment, courageusement et avec constance, la partition du Mali sera effective dans les prochaines années….
Les résistants soudanais n’ont manqué ni de courage, ni d’intelligence. Ce qui leur a fait défaut et qui malheureusement manque encore à nos élites d’aujourd’hui c’est, primo, la maitrise de la technologie, donc des armes, à hauteur de celles de l’adversaire ; secundo, la conscience de l’impérieuse nécessité de s’unir face à un adversaire commun plus puissant. Tertio, nos élites corrompues font semblant de ne pas savoir à quel jeu joue la France. L’Américain Andrew Wilson écrit dans son livre (la Guerre et l’Ordinateur) : « Il est un cas où même quatre ans ne suffisent pas pour gagner une partie de poker : c’est le cas où votre adversaire est le seul à savoir à quel jeu on joue ».
Le jeu auquel joue la France et ses alliés est bien connu de tous nos stratèges politiques et militaires. Dans ce jeu, notre pays n’est qu’un maillon important, mais pas la chaîne. Les Américains et les Français ont une vision de 25 à 50 ans sur le potentiel des ressources naturelles du Mali.