Ce mardi 16 Octobre 2018, la Maison de la presse a été le berceau de dignes patriotes du Mali réunis autour d’un thème qui en valait la peine : le Mali en voie de partition.
Les frères et sœurs de toutes obédiences se sont réunis à la Maison de la presse pour aborder, entre autres questions, le projet de découpage circulant sur internet, la révision constitutionnelle, la sommation de la sanction de l’ONU contre les parties qui n’appliqueront pas l’accord issu du processus d’Alger.
Étaient au Présidium, le président de l’association Gao Lama Borey Abdoul Kader Maiga. A ses côtés, Ibrahima Kébé de l’organisation Faso Kanu, un représentant de IR Ganda, YehiaMaiga de Songhoi Ganda, le président de l’association des Bellah « Sbeïty » et l’imminent Professeur Ibrahim IkassaMaiga…
D’entrée de jeu Abdel Kader Maiga, initiateur principal de la conférence, dans un communiqué, n’a tardé à annoncer les couleurs avec le rejet en bloc du fameux projet belliqueux et source de partition de la République du Mali…
Faut-il rappeler que l’audio publié sur internet avant la publication du projet de découpage territorial est un élément sonore explicatif de Kader Maiga. Le lendemain, révèle-t-il, un pseudo journaliste alimentaire s’est livré à toutes sortes de ridicules avec des commentaires peu orthodoxes sur la personne de Kader…
Ont suivi, après lui, des interventions de Ibrahim IkassaMaiga qui n’a pas caressé ses mots en faisant un bref exposé sur les menaces de sanction de l’ONU et l’article 26 de l’accord qui sanctionnerait toutes personnes « parties signataires aussi bien que personne physique qui se rendraient responsable du blocage de l’accord »
Cette partie a intéressé plus d’un dans la salle, dans une ambiance captive le Professeur Ikassa ne manqua point de préciser que les sanctions prévues pourraient bien s’appliquer au peuple souverain malien, notamment aux leaders de mouvements qui souhaiteraient s’insurger contre le certificat de morcellement programmé du Mali avec le renversement de la donne, privilégiant la minorité au détriment de la majorité écrasante et sédentaire du Nord du Mali.
Du gel des avoirs, à une interdiction de séjour en dehors du Mali…sont, entre autres, les sanctions onusiennes prévues, bien que, jusque-là, la CMA n’a fait que violer cet accord et la moindre sanction ne l’a frappée, s’interroge Ikassa en mettant l’accent sur le caractère partial de la position de la communauté internationale qui fait du « Deux poids, deux mesures ». Ibrahima Kébé a fait d’un impératif l’union sacrée de toutes et tous autour de l’essentiel « le Mali » en arborant et respectant les couleurs « vert -or -rouge » avec la devise qui suit « Un peuple – Un But -Une fois ».
Ras bath, quant à lui, s’est félicité de l’initiative de la conférence en mettant l’accent sur le travail abattu depuis 2013, c’est à dire l’éveil de conscience des populations en étant actionnaires et non réactionnaires, à être dans l’anticipation plutôt que dans l’attentisme…
Le projet serait, selon lui, une balkanisation, et un « Mauritanisation » honteuse et inavouée du Mali par un ministre Ag Erlaf qui n’a plus sa place dans le gouvernement…
Il estime aussi que le projet qui a fuité serait un ballon d’essai pour jauger l’avis de tous sur le document en question.
Sbeïty de la communauté Bellah, va plus loin en demandant carrément la démission pure et simple du Ministre Ag Erlaf
Quant à ChoguelMaiga, il s’inspira de quelques passages de son livre récemment publié, recommandant ainsi aux conférenciers d’ouvrir le mouvement aux Arabes et Touaregs qui eux aussi sont des victimes de cette crise. Les Arabes souffrent de l’instabilité du fait que le commerce ne tourne plus, les Touaregs sont les plus nombreux dans les camps de réfugiés, mendiant pour se nourrir…
Il estime que c’est la crise du Mali et non du Nord où du Sud car des appellations « nord-sud » seraient factices et dangereuses pour la République.
Il félicite l’initiative et encourage à la résistance et à la vigilance pour contrecarrer les plans machiavéliques ourdis par l’Occident et tendant à disloquer le Mali pour s’approprier les ressources potentielles du Nord. A son intime conviction, le Nord serait l’avenir du Mali avec 2 millions d’hectares irrigables, une immense réserve d’eau et de l’or à ciel ouvert dans le désert malien.
Enfin, il faut signaler que ce fut l’une des rares conférences qui aurait duré environ 3 heures et demi sans que les participants ne se lassent d’écouter les conférenciers. La bonne nouvelle et le mot de la fin : la création d’une nouvelle coalition constituée de toutes les associations, mouvements, personnes ressources, etc, soucieux de préserver le Mali contre une partition en vue. Il faudra une résistance pour sauver le Mali de la partition.