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Création des Établissements Privés d’Enseignement : De la magouille à ciel ouvert au Ministère de l’Éducation Nationale
Publié le mercredi 24 octobre 2018  |  Nouveau Réveil
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© aBamako.com par Momo
Atelier de validation du PRODEC 2
Bamako, le 9 juin 2018 le ministre de l’Education nationale a présidé l’Atelier de validation du programme décennal de développement de ‘Education PRODEC 2 au Radisson Blu
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Nos sources sont formelles : les procédures de création, d’ouverture et de fonctionnement des Établissements Privés d’Enseignement au Mali relèvent des dysfonctionnements et des insuffisances qui se traduisent par des manquements criards dans l’application des textes en vigueur ainsi que dans les mécanismes de suivi et de contrôle. Mais avec l’arrivée du Pr Abinou Temé, à la tête du Ministère de l’Éducation Nationale (MEN), le phénomène est loin d’être vaincu. Aujourd’hui, ces manquements sont de nature à compromettre l’atteinte des objectifs d’économie, d’efficience et d’efficacité nécessaires au bon fonctionnement des Établissements Privés d’Enseignement de notre pays.

Au Mali, les Gouverneurs accordent des autorisations de création d’établissements privés d’enseignement en l’absence de carte scolaire. Le Ministère de l’Éducation n’ayant pas fixé les modalités d’élaboration de la carte scolaire, les décisions de création de ces établissements s’appuient uniquement sur les avis techniques des Académies d’Enseignement (AE) et des Centres d’Animation Pédagogiques (CAP). Cependant, la création des établissements en l’absence de carte scolaire favorise une installation anarchique et ne permet pas une utilisation efficiente desdits établissements.

Violation flagrantes des normes

Pour ce qui est de l’application des dispositions législatives et réglementaires encadrant les processus de création, d’ouverture et de fonctionnement des Établissements d’enseignement privés au Mali, c’est du business à tous les niveaux. Ou presque. Et cela, sous le regard complice du sinistre (entendez du ministre) en charge de l’Éducation. D’abord, Le Ministère de l’Éducation Nationale (MEN) a accordé, à des établissements privés d’enseignement, des autorisations d’ouverture non conformes. Il a distribué, à tour de bras, des autorisations d’ouverture alors que les dossiers d’ouverture validés ne contiennent pas des documents requis tels que, notamment, le plan détaillé des locaux et des installations sanitaires, l’attestation indiquant que l’intéressé dispose d’une caution bancaire ou d’un compte alimenté d’un montant égal au moins aux charges de fonctionnement d’un semestre de l’établissement et la copie certifiée conforme du titre de propriété des locaux ou le contrat de bail et le reçu certifiant le paiement d’au moins un trimestre de loyer. L’octroi d’autorisation d’ouverture sur la base de dossiers incomplets, aboutit à l’installation d’établissements privés d’enseignement qui n’offrent pas de conditions requises de formation et d’apprentissage. Non plus, le MEN n’a pas élaboré de cahier de charges pour les ordres d’enseignement secondaire et fondamental, contrairement aux exigences de la loi relative aux établissements privés d’enseignement en République du Mali. L’absence de cahier de charges ne favorise pas la détermination et le suivi des obligations qui incombent aux établissements privés d’enseignement, ce qui ne permet pas d’apprécier l’efficacité desdits établissements.
Source Nouveau Réveil
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