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Autopsie du corps de Mahamdou Djeri réclamée par le MNLA : Quand l’Etat devient victime de sa largesse !
Publié le jeudi 25 octobre 2018  |  L’Indicateur Renouveau
Mahamadou
© Autre presse par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA, s`exprime à Alger, le 16 juillet 2014, dans le cadre des négociations de paix au Mali.
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La fanfaronnade et l’ingratitude des membres du mouvement séparatiste MNLA dépassent les limites. Au lieu de se recueillir sur le corps de leur camarade Mahamadou Djeri Maiga et reconnaitre la généreuse hospitalité des plus hautes autorités maliennes, les anciens traitres de la République crient sur tous les toits. Pis, ils exigent que le corps du défunt soit soumis à une autopsie indépendante avant l’enterrement.



Le ridicule ne tue plus au Mali ! De la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, des nombres incalculables des leaders des groupes armés, de nos militaires, de forces onusiennes, ou de civils sont tombés dans les villes de Kidal, Gao et Tombouctou devant les chefs du MNLA qui se réclament protecteurs des régions du nord (Azawad). Aucune demande d’autopsie n’a jamais été faite dans ce sens.

Malgré tout, l’Etat malien dans le souci d’apaisement et de réconciliation, conformément à l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, a accepté d’offrir tous les privilèges et honneurs aux différents leaders des mouvements armés à Bamako devenus des personnes indésirables au Burkina Faso. Les plus hautes autorités ont accepté de les accueillir, loger, nourrir et sécuriser dans des hôtels luxueux aux frais de l’Etat, car ils sont avant tout des Maliens.

Kidal étant devenu une tombe à ciel ouvert, la majorité des leaders des groupes armés préfèrent désormais la protection de Bamako pour survivre. Le gouvernement malien n’a jamais déçu la médiation dans ce sens, malgré la colère de certains habitants de Bamako. Constamment, les ex-rebelles circulent dans des véhicules de luxe partout dans la ville seuls ou accompagnés par des gardes corps. Aucun leader des mouvements armés n’a été agressé dans la capitale Bamako.

Malheureusement, la mort est et demeure inévitable pour toute âme. Mahamadou Djery Maiga, ancien instituteur, devenu chef rebelle en 2011 et 2012, membre influent du MNLA et vice-président de la CMA puis membre du CSA (comité de suivi de l’accord) est mort de maladie. Ce décès a eu lieu le lundi soir dans un hôpital reconnu de la place : l’hôpital Luxembourg de Bamako, suite à une crise de paludisme, selon des sources proches de la famille du défunt.

A la surprise générale, un communiqué révoltant du conseil révolutionnaire MNLA vient de prendre tout le monde à contre-pied. Dans ce communiqué, les séparatistes demandent aux parties signataires et aux garants de l’Accord que les circonstances de ce décès soient élucidées de manière à lever toute équivoque. «Que le corps du défunt soit soumis à une autopsie indépendante avant l’enterrement ; que le corps du défunt soit transféré à Kidal ou à son village natal », peut-on lire dans le communiqué.

Sans doute, une autre provocation des traitres commandés à distance pour nuire à l’unité et à la stabilité de notre Maliba. Mais ils ont échoué d’avance car, les autres groupes armés ont vite compris et félicité l’hospitalité du gouvernement.

Il est donc temps que l’Etat s’affirme et punisse sévèrement les ennemis de la paix, car ce n’est pas à Bamako seulement que le palu tue. Il tue à Phnom Penh au Kambodge ou à Maputo en Guinée Equatoriale, comme il peut tuer à Kidal ou à Mourdiah (Nara).

Y. Doumbia

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