Le Collectif des riverains de la grande mosquée de Banakabougou s’oppose à la construction d’une morgue dans l’enceinte de la grande mosquée dudit quartier. Le chef de quartier et le comité de gestion de cette mosquée s’attachent à réaliser ce projet, qui pour eux a trop duré.
Le Collectif des riverains de la grande mosquée de Banakabougou est farouchement opposé à la construction d’une morgue dans ladite mosquée. Selon le porte-parole du collectif, Aba Dicko, une morgue, de par sa nature spécifique, doit respecter une certaine distance réglementaire et doit être isolée à l’abri des regards autant que possible.
« La cours de la mosquée ne permet aucunement de respecter ces mesures de prudence vis-à-vis de la morgue en voie de réalisation. Par conséquent, les populations riveraines de la mosquée craignent l’impact environnemental et les conséquences de cette morgue sur le développement psychique normal de leurs enfants en particulier, et en général celui de l’ensemble des élèves fréquentant le groupe scolaire de Banakabougou et la medersa qui jouxtent la mosquée », a-t-il-indiqué.
Il a également affirmé que les eaux usées issue d’une morgue dans un tel environnement, représente de grands risques pour la santé des populations riveraines.
Du côté des responsables de la mosquée, c’est un autre son de cloche. L’analyse des riverains qui prônent la prudence n’est perçue de la même façon par les responsables de la grande mosquée. Quant au Comité de gestion de la mosquée et la chefferie du quartier, ils comptent mener cette réalisation sans interruption. Pour Yacouba Coulibaly, le président du Comité de gestion de la mosquée, le quartier est dans le besoin. « On ne construit pas une morgue au hasard, toutes les normes ont été respectées pour la construction de cette morgue », a-t-il expliqué.
Aussi, le chef de quartier de Banankabougou, Mafing Traoré a invité les protestataires à faire preuve de sagesse. Pour lui, cette morgue sera pour tous les habitants du quartier. « Cette morgue n’est pas sur la parcelle d’une personne. Et il y a aussi la route qui sépare la mosquée des habitations. Je n’y vois pas d’inconvénient. Ayons le sens de bonne foi », a conseillé Mafing Traoré.
Le collectif des riverains de la grande mosquée de Banankabougou ne compte pas s’arrêter là. Il compte mener cette lutte jusqu’à trouver gain de cause. Egalement, les responsables de cette mosquée et la chefferie du quartier ne comptent pas céder à cette manifestation.