Au Mali, l’école, en lieu et place d’un temple de recherche du savoir pour les apprenants et d’espoir pour les parents soucieux de l’avenir de leurs enfants, est de nos jours tout autre. Dénaturée de sa fonction mère, l’école malienne est devenue le plus grand “désespoir” du temps contemporains.
Parents d’élèves, enseignants, autorités et élèves eux mêmes, à chacun sa part du gâteau âpre de l’école malienne; servie par ses acteurs. Les maux sont là et le régrèt est grand : L’année scolaire tablée sur neuf mois ne fait qu’à peu près trois bons mois de travail intense. Seul le premier trimestre est pris au sérieux. C’est le trimestre d’observation et d’espoir pour les enseignants de voir si l’Etat va faire quelque chose concernant les revendications. C’est pour cela que ce trimestre est beaucoup pris au sérieux. Passé ce temps, les enseignants tombent dans une revendication interminable qui couvre le reste de l’année. Voici le slogan de la nouvelle année scolaire.
Bien que cette pratique soit monnaie courante, les gouvernants n’arrivent pas à anticiper la crise. Des fois, ils font des fausses promesses aux enseignants revendicateurs qui, pour manque de respect du délai d’application, trouvent comme solution, des grèves illimitées qui couvrent presque le reste de l’année scolaire.
A ce rythme, nous osons dire que l’Etat se fiche de l’éducation de ses enfants. Cela peut se comprendre car, la plus part des autorités qui sont aux affaires n’ont ni leurs fils, ni leurs parents dans nos écoles. Ils ont tous leurs enfants dans les écoles françaises à Bamako ou à l’extérieur. Une véritable injustice à l’égard de la majorité des enfants du pays.
Depuis l’avènement de la démocratie, l’école malienne ne connait que des grèves. Au début de l’année scolaire, les parents d’élèves prient pour une année scolaire apaisée. Mais, rien ne se passe comme ils veulent. Cette pratique nous rappelle des propos de l’actuel président de la république au moment où il était premier ministre d’Alpha Oumar Konaré (1994-1999) qui disait : « si vous refuser de rentrer en classe et étudier, nos enfants vont aller étudier à l’extérieur et venir vous gouverner. ». Aujourd’hui, tel est le cas…
Et si l’extérieur avait gérer comme le Mali, où ces « fils à Papa » allaient partir étudier ? Cela prouve que chacun doit travailler dans son pays de manière que d’autres l’envient. En effet, les revendications des enseignants grévistes méritent analyse et anticipation avant que l’éducation dans son ensemble soit paralysée. Ce que veut un enseignant n’est jamais trop, car c’est lui qui fait qu’un président, un ministre, un directeur devienne ce qu’ils sont. Mais négocier sur la base d’une vérité n’est pas exclu et cela les amènera à doubler d’effort.
Ce pouvoir devient de plus en plus un mal nécessaire. Car, les gouvernants n’ont aucun principe d’anticipation des crises. Ce qui fait que nous allons de grève en grève, de crise en crise. La grève illimitée des magistrats, des médecins, des enseignants et la crise du football, sont de parfaites illustrations.