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L’état d’urgence au Mali à nouveau prorogé d’un an
Publié le vendredi 26 octobre 2018  |  AFP
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse du ministre de la Sécurité et de la protection civile
Bamako, le 13 août 2018. Le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le gal Salif Traoré a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a fait l`état des lieux de la sécurisation du scrutin du 2è tour de la présidentielle.
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Bamako, - L’état d’urgence au Mali, en vigueur quasiment sans interruption depuis l’attentat jihadiste contre un grand hôtel de Bamako en novembre 2015, a été à nouveau prorogé d’un an à compter du 31 octobre, a annoncé jeudi le gouvernement.

Cette décision, adoptée mercredi soir en conseil des ministres, intervient deux mois après la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a fait de la "sécurisation" du Mali la priorité de son second mandat.

Décrété à la suite de l’attentat contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015 (20 morts, outre deux assaillants tués), l’état d’urgence avait été pour la dernière fois prolongé d’un an en octobre 2017, jusqu’au 31 octobre 2018.

"Le présent projet de loi (...) proroge jusqu’au 31 octobre 2019 à minuit l’état d’urgence déclaré sur le territoire national", précise le compte rendu officiel du conseil des ministres.

L’état d’urgence accorde notamment des possibilités d’intervention accrues aux forces de sécurité, en matière de fouilles et de restrictions de circulation et de rassemblements.

Sa dernière prolongation "a permis entre autres de renforcer les mesures de
prévention au niveau des autorités administratives compétentes, de proroger
les effets des poursuites judiciaires liées à l’état d’urgence et d’accroître
les actions de contrôle et les capacités opérationnelles des forces de
sécurité sur le territoire national", souligne le gouvernement.
Sa prorogation est cependant "apparue nécessaire" et "vise à renforcer les
dispositifs de prévention des risques d’atteinte à la sécurité des personnes
et de leurs biens", ajoute le texte.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la
rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite
évincée.

Les jihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite
du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention
militaire, qui se poursuit actuellement.

Cependant, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se
sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso
et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.
Les violences intercommunautaires dans le centre du Mali ont fait plus de
500 morts parmi les civils depuis le début de l’année, selon les comptages de
l’ONU.
sd/siu/mrb/jlb
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