Au Mali, la rentrée scolaire a été faite depuis le 1er octobre dernier. Mais bientôt un mois, les élèves des écoles privées secondaires générales, techniques et professionnelles n’ont pas pu reprendre le chemin de l’école. Et jusque-là, ils trainent dans les rues. Ainsi, l’Association des Ecoles Privées Agrées du Mali (AEPAM) a organisé, le mercredi 24 octobre 2018 dans la cour de l’ESGAF, une conférence de presse. C’était pour expliquer à l’opinion nationale et voire internationale les difficultés liées au démarrage des cours à leurs niveau.
La dite conférence a été animée par l’honorable Abdoul Kassoum Touré, secrétaire général de l’AEPAM. Il avait à ses côtés Lamine Dembélé, Secrétaire général de la fédération de l’association des parents d’élèves du Mali ainsi que plusieurs autres membres de l’association des promoteurs d’écoles. Le Secrétaire général de l’AEPAM, M. Abdoul Kassoum Touré, n’est pas passé par mille chemins pour expliquer les raisons de la non-reprise des classes par leurs élèves. Aux dires de M. Touré, sur 465 établissements privés recevant les élèves de l’Etat, 170 seulement ont eu leurs frais de scolarité dont 120 écoles de la rive droite et 50 de la rive gauche.
Il a ajouté que ces 170 établissements n’ont pas reçu les demi-bourses. Alors que, dit-il, la subvention des écoles privées ayant bénéficié les élèves venant de l’Etat comprend le frais de scolarité et la demi-bourse. Le conférencier a poursuivi son explication en disant que pendant tous ses temps qui viennent d’écouler, leur ministère de tutelle n’a pas même tenté de les rencontrer pour échanger sur la situation.
De surcroit, le secrétaire de l’AEPAM a fait savoir qu’il n’a pas question de faire la rentrée tant que toutes les subventions des écoles prives n’ont pas été payées. Il a, aussi, ajouté que dès, ils auront leurs subventions la rentrée s’effectuera immédiatement. En outre, Abdoul Kassoum Touré a expliqué que tout le protocole de l’Etat demandant aux promoteurs d’écoles de fournir sur les états individuels n’était qu’une diversion pour encore retarder le payement de la subvention.
Selon le conférencier, une rentrée scolaire se prépare en faisant la salubrité des cours de l’école, réparation des tables et des bancs des élèves et voire la rénovation des peintures. Tous ceux-ci se font avec l’argent, sans la subvention, les écoles ne peuvent prendre cette charge. En plus, certains promoteurs sont en différend avec leur bailleur devant le tribunal commercial pour non-paiement des locations.
A cela, s’ajoutent les coûts d’électricités et d’eaux. Par ailleurs, en parlant de l’orientation des élèves admis au DEF, M. Touré dira que sur 150 mille élèves admis au DEF, les écoles étatiques ne peuvent recevoir 25%. Selon lui, c’est ce qui retarde l’orientation des admis au Diplôme Etude fondamentale (DEF). Pour terminer, le conférencier a remercié le ministre Ag Erlaf qui avait créé un cadre de dialogue entre son département et l’AEPAM. Aux dires de M. Touré, son engagement et détermination avait permis à l’Etat d’assainir le milieu tout en faisant une économie de 9 milliards de nos francs.