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Elévage: l’offre SNV
Publié le vendredi 26 octobre 2018  |  Info Matin
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Les conséquences du changement climatique et l‘insécurité affectent la mobilité des éleveurs pasteurs. Ainsi, leur transhumance est devenue aléatoire et surtout coûteuse et très risquée, alors que la mobilité du bétail dans les zones arides est indispensable à leur survie. Conscient de l’urgence de venir en aide aux éleveurs de certaines zones du Nord du Mali, l’organisation néerlandaise de développement (SNV–Mali) a mis en place le Projet STAMP qui a été présenté à la presse samedi dernier, dans la salle de conférence de la SNV.

Mme Catherine LE COME, Coordinatrice dudit Projet a animé cette conférence de presse, en présence de Amici AG AWALY, Coordinateur de l’ONG TASSAK de Ménaka, bénéficiaire de cette initiative et Ousmane TOURE de Orange Mali, partenaire stratégique du Projet STAMP et de Felix HOOGVELD, premier Secrétaire de l’ambassade des Pays-Bas.
Améliorer la résilience des éleveurs face aux évènements climatiques extrêmes, grâce à un meilleur accès et une utilisation accrue des données satellitaires, tel est l’objectif de ce programme, a expliqué la Coordinatrice. Il s’agit donc d’informer les éleveurs via le téléphone, sur les lieux de pâturage dans les régions de Gao et de Ménaka relativement difficiles, à cause des conséquences du changement climatique et de l’insécurité qui sévissent dans ces zones. « Le Projet STAMP propose de rendre accessibles aux éleveurs les données satellitaires qui permettent d’identifier où se trouvent l’eau et les pâturages à 10 mètres près. À partir de simples téléphones, les éleveurs peuvent s’entretenir en langues locales avec les téléconseillers du service ‘’GARBAL’’ au 37 333 pour la somme de 25 FCFA par minute ; ou envoyer des requêtes USSD au # 222# pour 75 FCFA par requête, afin de disposer instantanément d’informations sur la disponibilité et la qualité de la biomasse, la disponibilité des eaux de surface, le niveau de concentration du bétail autour des ressources et les prix du bétail et des céréales le long des axes de transhumance », a-t-elle expliqué.
Démarré en 2015, le Projet STAMP a facilité le développement et l’expérimentation de la chaîne d’information du service, puis GARBAL a été lancé commercialement en novembre 2017 à Gao, selon Mme LE COME. Selon elle, de son lancement à nos jours, 83% des éleveurs ont effectué 1 164 appels et 32 802 requêtes USSD ont été émises par 21 583 utilisateurs. « 98% des utilisateurs du service GARBAL sont satisfaits de ce service, 97,6% reconnaissent la précision des informations transmises et 91,12% indiquent avoir pris des décisions différentes en fonction des informations reçues. Mieux, en 2017, le service GARBAL a reçu le premier prix national concours Orange de l’entrepreneur social. Il a été également présenté à la semaine mondiale de l’eau, en Suède, pour sa technologie en matière de détection des eaux de surface en milieu aride », s’est-elle réjouie.
M. AG AWALY de l’ONG TASSAT a salué cette initiative qui a évité aux grands éleveurs de s’égarer dans la nature très hostile du désert à la recherche d’eau et de pâturages, en cette période d’insécurité. « Si cette initiative n’existait pas, il fallait la créer. Les coins d’eau et les champs sont tellement lointains dans notre zone que sans ce programme, nous avons toutes les difficultés d’assurer la mobilité de nos bovins et caprins. Nous demandons à SNV de trouver un moyen de pérenniser ce programme qui est un véritable guide pour les éleveurs pasteurs de la zone du Nord », a-t-il plaidé.
M. TOURE de Orange Mali a remercié la SNV pour la confiance placée à sa société.
Il a par ailleurs indiqué que Orange Mali a beaucoup d’intérêts pour le monde rural. « Nous avons des applications comme ‘’Sénékéla’’‘, ‘’Météo’’ et autres applications pour faciliter à nos clients de s’informer sur les nouvelles du monde rural », a-t-il dit
M. HOOGVELD, de l’ambassade des Pays-Bas, a rappelé la disponibilité de son pays dans la prise en charge d’initiatives comme STAMP. « Nous intervenons dans les domaines de développement dans les pays en voie de développement. Nous félicitons la coordination de ce programme qui a fait un excellent travail qui a su orienter les éleveurs dans des lieux précis. Nous ferons tout pour pérenniser ce programme », a-t-il promis.
Signalons que ce programme qui tire vers sa fin, a coûté aux bailleurs la somme 2,533 millions d’Euros pour une durée de 36 mois.

Par Christelle KONE

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