Après le rejet catégorique de l’avant-projet de loi sur le découpage administratif par beaucoup localités, le gouvernement vient d’initier un projet de consultations régionales qui doit démarrer en début novembre 2018. Un projet qui, selon le président du Collectif des régions non opérationnelles (Crnop), est déjà voué à l’échec eut égard au temps imparti pour l’organiser.
Sur proposition du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le gouvernement envisage d’organiser en début novembre des conférences régionales pour prendre l’avis des populations maliennes. Et c’est sur le rapport du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation que le Conseil des ministres a pris acte de la tenue desdites rencontres sur les avant-projets de texte relatifs à la réorganisation du territoire.
Elles regrouperont les représentants de l’Etat, des associations et organisations de la société civile, des partis politiques, des collectivités territoriales, des chefferies traditionnelles, des chefs religieux et des représentants des mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation dans les régions, précise le communiqué du Conseil des ministres tenu le mercredi 24 octobre 2018.
La tenue de ces conférences régionales suscite des débats.
Pour le président du Collectif des régions non opérationnelles (Crnop), Mamba Coulibaly, il est impossible de tenir ces conférences régionales en début novembre puisqu’il sera impossible de réunir toutes les parties prenantes à ces fora. “Cette décision du gouvernement, c’est pour juste calmer les tensions provoquées par leur avant-projet de loi relatif au nouveau découpage administratif “, ajoutera-t-il.
Pour d’autres, également, il est impossible d’organiser en si peu de temps des conférences régionales inclusives pour une question aussi importante qu’est le découpage administratif.
” Je ne comprends pas comment le gouvernement va s’y prendre pour réunir toutes les parties concernées par cette question d’ici début novembre. Sauf si les organisateurs ont une liste préétablie des participants à ces conférences”, s’interroge Moulaye Diarra, membre d’une organisation de la société civile. Et d’ajouter que ” le gouvernement devrait en premier lieu mener une étude de faisabilité, qui allait prendre en compte les aspects culturels, historiques…”