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La force de l’ONU au Mali visée par deux attaques en une journée
Publié le samedi 27 octobre 2018  |  AFP
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou
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Bamako, 27 oct 2018 (AFP) - La mission de l'ONU au Mali a été la cible de
deux attaques samedi, dont la première, de "grande envergure", a fait deux
morts et cinq blessés dans le nord au sein du contingent burkinabè, tandis que
la seconde, quelques heures plus tard dans le centre, a fait trois blessés
parmi les soldats de la paix togolais.
Déployée en 2013, après que le nord du Mali est tombé sous la coupe de
jihadistes liés à Al-Qaïda, la Minusma, qui compte environ 12.500 militaires
et policiers, avait déjà perdu plus de 160 Casques bleus, dont plus de 100
dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l'ONU tués
pendant cette période dans le monde.
Samedi à l'aube, son camp de Ber, un village de la région de Tombouctou
(nord), a été visé par une "attaque complexe lancée simultanément par
plusieurs pick-up armés de lance-roquettes et de mitrailleuses et d'autres
chargés d'explosifs", a expliqué la mission de l'ONU dans un communiqué.
Les Casque bleus ont "repoussé l'attaque" et ont "poursuivi les
assaillants, selon le même source.
Selon l'état-major général des armées du Burkina Faso, "deux soldats
burkinabè ont trouvé la mort" et cinq autres ont été blessés dans ces
affrontements.
Cette attaque rappelle l'opération de jihadistes qui avaient tenté de
prendre le contrôle du "Super Camp" de l'ONU et de la force française Barkhane
à Tombouctou à la mi-avril, au cours de laquelle un Casque bleu avait été tué
et sept militaires français blessés lors d'un assaut d'environ quatre heures.
- Assaillants tués -

"C'est une opération importante. D'abord un véhicule des terroristes
portant une arme lourde a ouvert le feu, puis des terroristes à pied ont
attaqué. C'est une opération de grande envergure" qui s'est déroulée samedi, à
confié à l'AFP une source sécuritaire malienne, selon qui "au moins deux
assaillants ont été tués".
Des habitants et une source médicale ont indiqué que plusieurs civils, dont
des enfants, avaient également été blessés par balles dans ce village lors des
échanges de tirs entre militaires et assaillants.
Selon l'ONU, "quelques heures plus tard, à Konna, dans la région de Mopti
(centre), des Casques bleus ont également été l'objet d'une attaque à l'engin
explosif improvisé (IED)". Il s'agissait cette fois de membres du contingent
togolais, a indiqué une source proche de l'ONU, faisant état de trois blessés
parmi les Casques bleus, dont un grave.
"Je condamne fermement cette attaque brutale qui n'entamera pas notre
détermination à appuyer le Mali dans sa marche vers la paix", a déclaré dans
un communiqué le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef
de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif.
- Etat d'urgence -

Présentant ses condoléances, il a rappelé que "les attaques contre les
Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre" et a estimé que les
"auteurs de ces crimes doivent être poursuivis et payer pour leurs actes".
L'état d'urgence au Mali, en vigueur quasiment sans interruption depuis
l'attentat jihadiste contre un grand hôtel de Bamako en novembre 2015, avait
été à nouveau prorogé d'un an à compter du 31 octobre mercredi, deux mois
après la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta, qui a fait de la
"sécurisation" du Mali la priorité de son second mandat.
Les jihadistes avaient pris le contrôle du nord du Mali en mars-avril 2012,
à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg,
d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée. Ils ont été en grande
partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à
l'initiative de la France, d'une intervention militaire, qui se poursuit
actuellement.
Cependant, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se
sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso
et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires, qui
ont fait plus de 500 morts parmi les civils dans le centre du Mali depuis le
début de l'année, selon les comptages de l'ONU.
bur-siu/avz
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