Le site de l’Association des fabricants de savon artisanal de la zone aéroportuaire de Niamakoro (Anafazan) a été démoli, le samedi 20 octobre dernier, par un cadre de notre pays non encore identifié, selon les responsables de l’association. Une semaine après les dégâts, les membres de l’association et les travailleurs sur le site ont rencontré la presse pour réaffirmer leur détermination face à la situation.
Installé dans cette zone depuis 2005 et suivant un accord signé en 2007 entre l’Association des fabricants de savon artisanal de la zone aéroportuaire de Niamakoro (Anafazan) et l’Asecna, le site servant de base pour les fabricants de savon a été la cible ce samedi d’une démolition par un inconnu. Au total 56 hangars ont été touchés par l’opération.
Selon le président, Sékou Diakité, l’équipe de démolition est venue sur le site sans avertissement, ni un ordre judiciaire. “Un géomètre, appuyé par une équipe de policiers, a procédé le 20 octobre 2018 à la destruction de matériels appartenant à l’association de fabrication de savon”, a-t-il déploré.
“Personne ne nous a consultés avant une telle démolition. Nous association de fabricants qui prennent presque tout le Mali en savon. Nous n’accepterons pas qu’un individu vienne démolir de la sorte nos installations. Nous voulons que les choses se passent dans le respect des normes. La perte est estimée à 1,7 million F CFA a été “, a déclaré M. Diakité.
Mahamadou Sidibé, secrétaire administratif de l’Anafazan, a reconnu que depuis un certain temps, l’Asecna leur avait demandé de quitter les lieux à cause de la dangerosité des produits sur le sous-sol, principalement sur la nappe phréatique. L’Agence avait aussi souligné que les tôles neuves détériorent la sécurité de la navigation aérienne.
“Si nous devons quitter les lieux, c’est l’Asecna qui doit venir nous demander de partir avec un délai convenable. Nous n’avons jamais dit que nous ne quitterions ce lieu mais que cela soit fait dans le cadre de la loi et qu’on nous donne un espace proche de la ville pour que nous puissions poursuivre notre activité. Aujourd’hui, près de 8000 personnes travaillent sur ce site. Et toutes ces personnes sont menacées de chômage”, martèlera-t-il.