Cette année, il y a eu 801 personnes tuées sur les routes au Mali. La Région de Ségou vient en troisième position avec 106 personnes tuées, après Bamako (347) et Sikasso (151)La 15e édition de la semaine nationale de la sécurité routière a été lancée samedi dernier à Ségou. La cérémonie qui a eu lieu en face du nouveau échangeur multiple de Ségou, était présidée par le ministre des Transports, Soumana Mori Coulibaly. C’était en présence du ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop, du gouverneur de Ségou, Biramou Sissoko, du directeur de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER), le Chef d’escadron Mamadou Sidiki Konaté.
Le thème retenu pour la présente édition est : «Conducteurs, protéger les usagers vulnérables sur la route, c’est bien possible». Instituée en 2002, la semaine nationale de la sécurité routière est une occasion particulière pour le département des Transports, et pour toutes les personnes de bonne volonté, de rappeler que le niveau d’insécurité routière dans notre pays reste encore préoccupant, et qu’aucun effort n’est de trop pour réduire de façon significative le nombre de victimes de la circulation routière.
Justifiant le choix du thème de cette édition, le directeur général de l’ANASER a indiqué que chaque année, les acteurs de la sécurité routière se retrouvent pour réfléchir sur les grands problèmes qui se posent. C’est au cours de cette rencontre, dit-il, qu’un thème est choisi qui fait l’objet de réflexion pour agir pendant une semaine en vue de renforcer la sécurité des usagers de la route. Cette année, les organisateurs ont impliqué les conducteurs. Il y a aussi et surtout le souci de prendre en compte les usagers vulnérables dans la circulation. Cela s’explique, selon Mamadou Sidiki Konaté, par le fort taux d’accidents qui implique ces personnes vulnérables. En effet, plus de la moitié des personnes qui meurent dans les accidents de la route sont des piétons, des cyclistes ou des usagers de deux roues motorisés, les handicapés, entre autres. D’où le slogan : «Le respect des personnes en situation de handicap sur l’espace routier est un devoir pour tous». Pour le maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoum Diarra, sa ville est heureuse d’accueillir cette cérémonie qui est un espace d’éducation et de sensibilisation à la sécurité routière. Il a saisi l’occasion pour demander au ministre des Transports l’octroi de nouveaux feux tricolores pour les nouveaux ronds-points et l’appui pour l’entretien de ceux déjà existants dans la ville de Ségou. Cela, de l’avis du maire, permettra de réduire le taux d’accident dans la ville qui malheureusement augmente. Tiémoko Mounkoro de la Fédération des chauffeurs et conducteurs routiers dira que la présente édition de la semaine nationale de la sécurité routière est un espace d’interpellation sur leurs rôles et responsabilités face à l’insécurité routière chronique. Il s’est réjoui de l’initiative de la formation et de sensibilisation à leur endroit. Ce qui de son avis sera un début de solution à la problématique de l’insécurité routière à Ségou et partout dans notre pays.
Pour le ministre des Transports, 60% des accidents de la route concernent les jeunes et 80% de ces accidents concernent les engins à deux roues dans notre pays. «Ce sont ces jeunes qui sont les plus impliqués du fait de la vitesse excessive, le non port du casque de protection, le téléphone au volant», a souligné Soumana Mori Coulibaly. Qui indique que le choix de la ville de Ségou pour le lancement de la présente semaine nationale de la sécurité routière n’est pas un hasard. En effet, la ville de Ségou est le cordon ombilical liant le Sud au Nord du Mali. Selon les statistiques, l’axe Bamako-Ségou reçoit plus de 3000 véhicules par jour. Parlant des statistiques d’accidents de la circulation de cette année, le ministre dira que sur les 801 tués enregistrés sur les routes du Mali, la Région de Ségou vient en troisième position avec 106 tués, après Bamako (347) et Sikasso (151). Soumana Mori Coulibaly a invité les participants aux sessions de formation à donner le maximum, car il s’agit de la sauvegarde des vies et pour lui, rien ne sera de trop pour y parvenir.
Rappelons que les activités de la semaine nationale de la sécurité sont axées sur la sensibilisation des acteurs et usagers de la route. C’est pourquoi, pour cette édition, l’activité phare est la formation et la sensibilisation notamment des chauffeurs et conducteurs routiers sur les règles de la circulation routière et les techniques de conduite. Les personnes en situation d’handicap sont aussi concernées par la formation. A l’issue de la cérémonie, le ministre des Transports a remis au gouverneur de Ségou 700 casques pour les jeunes. Il s’agit à travers cette initiative de stimuler le port du casque et minimiser les conséquences de traumatisme en cas d’accidents.