Pour la campagne agricole 2018-2019, il est attendu une prévision de 10 600 000 tonnes de céréales. A l’heure actuelle, on est proche de l’objectif affiché avec 10 423.000 de tonnes assurées. Si cette tendance se confirme, la prévision pourra être dépassée de 3%.
A l’exception des dégâts causés par la chenille légionnaire et les oiseaux granivores, la campagne agricole 2018-2019 se déroule normalement sur toute l’étendue du territoire. A l’état actuel, les objectifs peuvent être dépassés de 3%, car sur une prévision de 10 600 000 tonnes de céréales, 10 423.000 tonnes sont déjà atteints. L’information a été donnée, hier, par le ministère de l’Agriculture au cours d’une conférence de presse. Ladite conférence était animée par Lassine Dembélé, secrétaire général du ministère, Oumar Tamboura, directeur général adjoint de l’Agriculture et plusieurs cadres du département. L’objectif de cette rencontre avec la presse était de faire le point de la campagne agricole 2018-2019 et d’expliquer le nouveau mécanisme de distribution des engrais.
Dans son exposé, le secrétaire général du département en charge de l’agriculture s’est réjoui de la bonne pluviométrie de cette année par rapport à l’année dernière. Selon lui, à la date du 30 septembre 2018, la quantité de pluviométrie était supérieure à celle de l’année dernière. Une augmentation qui a créé une perte de 6% du riz et 0,6% des autres céréales, explique le département de l’agriculture.
Par contre, Dembélé a déploré quelques dégâts causés par la chenille légionnaire dans la région de Sikasso et les oiseaux granivores dans le cercle du Nioro du Sahel : « L’impact des attaques a été limité grâce à l’intervention terrestre de nos équipes techniques. Nous avons actuellement deux équipes sur le terrain pour lutter contre ces dangers…. A Nioro du Sahel, 22 hectares ont été détruits par les oiseaux. Ces dégâts ne menacent pas l’atteinte des objectifs de la campagne».
Concernant le bilan à mi-parcours de la campagne agricole 2018-2019, le secrétaire général a déclaré que la moisson s’annonce prometteuse. Selon lui, sur une prévision de 10 600 000 tonnes de céréales, 10 423.000 tonnes sont déjà atteints. A en croire le Ségal, à cette allure, les prévisions peuvent être dépassées de 3%.
Mieux, l’Etat table également sur prévision de 750 000 tonnes de coton graine durant la campagne.
Cas de la distribution des engrais
S’agissant de l’épineuse question de distribution des engrais, le directeur général adjoint de l’Agriculture a laissé entendre que contrairement aux autres années, la campagne agricole 2018-2019 a connu d’importantes réformes dans le système de distribution des engrais subventionnés par le Gouvernement pour éradiquer les fraudes liées au système de cautions techniques. Selon lui, ce nouveau système de distribution avait causé des retards au début dans la mise à disposition des engrais dans les villages mais indique-t-il, tout est rentré dans l’ordre. Il a également précisé que le mécanisme mis en place pour mieux distribuer les engrais avait des commissions dans tous les arrondissements. Chaque commission était présidée par le sous-préfet et contenait des représentants des paysans, d’agent d’agriculture, du chef de villages etc.
Tamboura a aussi annoncé que des supports ont été faits, notamment l’attestation provisoire, le registre, le bordereau pour plus de transparence. Pour le DGA, ce mécanisme a permis aux paysans d’avoir le sac de 50 kg d’engrais à 11.000 FCFA sur toute l’étendue du territoire.
Aux dires des conférenciers, toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour une bonne campagne agricole au Mali.
Le coût global pour la mise en œuvre du plan de campagne agricole 2018-2019 est estimé à un peu plus de 353, 690 milliards de FCFA. Le montant qui sera supporté par l’État s’élève à plus de 115, 483 milliards de FCFA, dont 50 milliards FCFA de subvention. Ces subventions sont réparties comme suit : 40 milliards pour les intrants agricoles, 8,719 milliards FCFA pour les équipements agricoles et 238 206 439 395 FCFA pour les producteurs.