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L’Essor N° 17462 du 25/6/2013

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Accord de Ouagadougou : des partis entre approbation et inquietudes
Publié le mercredi 26 juin 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Audience accordée par le chef de l`Etat aux partis politiques
Bamako, le 24 juin 2013 à la résidence du chef de l`Etat par intérim. Le président Dioncounda Traoré s`est entretenu au sujet de l`accord de Ouaga avec les responsables du RPM, de l`UMAM, de Yéléma; respectivement Ibrahim Boubacar Keita, Jeamille Bittar et Moussa Mara


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Pour la grande majorité des formations politiques reçues par le chef de l’Etat, l’accord offre une chance d’améliorer la situation. Dans le cadre de ses concertations avec les partis politiques, entamées depuis la semaine dernière, le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a reçu en audience, lundi matin les représentants de l’Union des forces démocratiques pour le progrès (UFDP), du Rassemblement pour la démocratie et la solidarité (RDS), du Parti pour la démocratie et la justice (PDJ), de l’Union des mouvements et alliances pour la Mali (UMAM), du Parti Yelema et du Rassemblement pour la Mali (RPM).

Le président de l’UFDP, Youssouf Traoré, a confirmé que le chef de l’Etat avait fourni des éclaircissements sur l’Accord de Ouagadougou et les actions en cours pour garantir un bon déroulement des élections. « Notre préoccupation est le retour de l’armée Kidal. Il faut que l’armée malienne soit à Kidal pour que les élections se déroulent dans la transparence et la crédibilité et notre pays sorte de la crise », a insisté Youssouf Traoré.

Le président du RDS, Younouss Hamèye Dicko, a souligné des divergences avec Dioncounda Traoré : « Cette audience m’a paru positive. J’ai trouvé un président engagé. Cependant nous n’avons pas la même vision que le chef de l’Etat sur l’accord préliminaire de Ouagadougou. Pour nous l’accord est flou. Il faut que tous les Maliens soient rapatriés pour que les élections soient crédibles et transparentes. Il faut que des dispositions soient prises dans ce sens et que l’armée malienne soit à Kidal ». Le responsable du RDS poursuit : « l’élection présidentielle du 28 juillet est fondamentale et doit être suivie d’une concertation nationale pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale pour sortir définitivement notre pays de la crise ».

Le Parti pour la démocratie et la justice a salué la signature de l’accord préliminaire entre les groupes armés et le gouvernement. « Ce qu’il faut comprendre est qu’après les élections, il y aura un accord inclusif avec toutes les populations et les groupes armés pour résoudre définitivement la crise que traverse notre pays », a souligné Abdoul Bah, le président du PDJ.

« Nous sommes tous convaincus aujourd’hui qu’il faut aller aux élections. Cela demande à tous des concessions par rapport à l’organisation et à la proclamation des résultats des élections », a expliqué pour sa part le président de l’Umam, Jeamille Bittar. « Il ne faut pas discréditer les élections. Le défi est de pouvoir les tenir. Cela exige la participation des tous les Maliens. De même, les partis doivent s’engager à respecter les résultats des urnes. Les contestations doivent faire recours aux moyens légaux et éviter les manifestations dans la rue », a-t-il estimé. Sur la question du retour de l’armée et l’administration à Kidal, le responsable l’Umam s’est dit confiant dans l’esprit de l’accord de Ouagadougou.

« L’intégrité du territoire, la laïcité de République et l’unité du Mali sont garanties par l’accord préliminaire. Il est souhaitable de sortir d’un tête-à-tête avec les groupes armées afin d’avoir un dialogue inclusif avec la participation de toutes les populations », a préconisé le président du parti Yelema, Moussa Mara.

Ibrahim Boubacar Kéïta qui préside le RPM, a indiqué que « notre pays doit faire en sorte que les élections se tiennent sur toute l’étendue du territoire ». « Cela est garanti par l’accord préliminaire de Ouagadougou », a-t-il constaté en saluant l’initiative du président Dioncounda Traoré de rencontrer la classe politique.

Dans l’après-midi Abdoulaye Sangaré de la CNAS Faso Hèrè, Sékou Kéita du FARE An Kawuli, Tamba Dantioko du MDD, Mamadou Bakary Sangaré de la CDS et Abdoulaye Amadou Sy du MPLUS RAMATA ont été, à leur tour, reçus par le président de la République par intérim.

Excepté le CNAS-Faso hèrè, les autres formations politiques approuvent la signature de l’accord de Ouagadougou. L’unanimité se fait cependant sur la tenue de la présidentielle le 28 juillet et l’avènement d’autorités légitimes.

Pour le président de la CDS, Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, il faut entendre par préaccord « le minimum sur le quel nous pouvons partir. C’est un moindre mal. Pour qu’il y ait les élections, il faut d’abord qu’il ait un pays. Les accords nous donnent la chance d’aller vers l’amélioration de toutes les conditions institutionnelles. C’est déjà un premier point que nous avons accepté. Le deuxième point est d’aller à l’élection présidentielle pour qu’il y ait la normalité. Il n’y a pas de normalité sans institutions légitimes. Le vrai travail incombe aux futurs candidats ».

Cet avis est partagé par le MDD et MPLUS RAMATA. Fidèle à des convictions réaffirmées à plusieurs reprises, la CNAS FASO-HERE, par la voix de Abdoulaye Sangaré, a marqué sa désapprobation vis-à-vis du préaccord de Ouagadougou : «Nous avons eu des échanges fructueux avec le président Dioncounda Traoré. Nous n’avons pas manqué de souligner que le gouvernement a capitulé devant le MNLA. Le président Traoré a donné ses raisons. Mais nous laissons le temps juger cette affaire. Nous avons des inquiétudes quant à cet accord. Nous prions pour des élections transparentes et apaisées », a déclaré le représentant de la CNAS Faso Hèrè.

A. DIARRA

Be COULIBALY

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