Hormis des affichages déchirés à Bamako, le travail progresse dans les commissions administratives
L’ensemble des listes électorales biométriques des communes, ambassades et consulats constitue le fichier électoral biométrique.
Il se définit comme l’ensemble des listes électorales biométriques faisant ressortir outre les données alphanumériques, la photo et les empreintes digitales de l’électeur. L’établissement ou la révision des listes électorales, selon le coordinateur adjoint de la cellule d’appui au processus électoral Garba Kontao, se fait à travers l’identification de l’électeur, sa localisation correcte, la radiation de personnes décédées ou des électeurs ayant perdu leur droit de vote et l’enregistrement des mouvements des votants.
Les opérations d’établissement des listes électorales se déroulent normalement partout dans les 6 communes du district de Bamako.
Au départ morose, l’affluence s’améliore de jour en jour. Les représentants des partis politiques brillent par leur absence dans les 6 communes. Le problème de la restauration et du transport des représentants de ces partis politiques se pose partout.
Cependant, la plus grosse difficulté que connait la quasi-totalité des commissions administratives d’établissement des listes électorales (CAELE) est le manque de sensibilisation des populations qui déchirent la partie de la liste électorale comportant leur photo ou la photo de leurs proches.
Ces déprédations empêchent beaucoup d’électeurs ayant leur nom dans la base de données, de se retrouver dans l’affichage. Selon notre interlocuteur, les personnes affectées par ces désagréments n’ont pas de souci à se faire. Elles pourront voter sans problème le jour du scrutin. Cependant les électeurs qui ont une fiche RAVEC mais ne figurent ni dans la base de données, ni dans l’affichage, ne pourront pas voter.
Les commissions administratives d’établissement des listes électorales, explique Garba Kontao, connaissent cette année quelques innovations imputables à l’introduction de la biométrie : les cahiers de recensement autrefois utilisés par ces commissions administratives pour inscrire les électeurs potentiels sur la liste électorale, ont été supprimés au profit de la base de données du fichier RAVEC. Les commissions travaillent ainsi sur la base de la liste des électeurs potentiels fournie par la DGE et ne font plus de nouvelles inscriptions d’électeurs.
Le déroulement des opérations d’établissement des listes biométriques s’est effectué suivant le même schéma à Bamako. Au début des travaux, le président constate les présences et absences des membres de la commission. Un procès verbal de carence est établi pour signaler les absences avant le démarrage des travaux.
En Commune III, le président de la commission administrative d’établissement des listes électorales, Modibo Kéïta, déplore l’absence des partis politique dans une opération aussi importante qu’est l’établissement des listes électorales.
Ici, on dénombre 11 partis absents à l’appel. Deux grandes opérations sont en train de dominer les travaux des commissions administratives : la validation de la liste des électeurs potentiels et le transfert des électeurs entre communes. La validation de la liste des électeurs potentiels se fait sur un support appelé « tableau de validation (liste des électeurs potentiels) ». Il est établi en 3 exemplaires. A l’issue des travaux, la commission administrative envoie le premier exemplaire à la DGE, le second à la CENI, le troisième restant au niveau de la commune. L’opération consiste à procéder à la radiation et à l’enregistrement des choix de lieux de vote. Après avoir accusé 6 jours de retard dans le démarrage des travaux d’établissement des listes prévu le 5 juin, la Commune V a entrepris de mettre les bouchées doubles pour satisfaire le plus de votants. Sur 232 957 électeurs potentiels, se réjouit Ousmane Bâ, le président de la commission administrative, la commission avait enregistré, vendredi dernier, 5296 validations, 2927 transferts et 92 radiations.
Le transfert consiste à effectuer sur le « tableau de transfert » un certain nombre d’opérations permettant aux électeurs qui le désirent de voter dans la commune où ils résident alors qu’ils ne figuraient pas au départ sur les listes électorales de ces circonscriptions. Le support utilisé est « le tableau de transfert » établi en 2 exemplaires à l’issue des travaux dont l’un est envoyé à la DGE et l’autre à la commune.
Les travaux des commissions qui devaient prendre fin hier, ont été prolongés jusqu’à demain, jeudi. Vendredi, la distribution des cartes NINA débutera.