La Commune rurale de Koumantou, dans le Cercle de Bougouni, a abrité, le samedi 27 octobre, la célébration conjointe de la Journée internationale de la femme rurale (JIFR) et de la Journée internationale de l’alimentation (JMA).
La cérémonie a enregistré la présence du ministre de l’Agriculture, le Dr Nango DEMBELE et de ses homologues de l’Élevage et de la pêche, Dr KANE Rokia MAGUIRAGA et de la Promotion de la Femme, de l’enfant et de la Famille, Dr DIAKITE Aissata TRAORE.
L’on notait également la présence des autorités administratives, communales et coutumières de la Région de Sikasso, du Cercle de Bougouni et de la Commune rurale de Koumantou.
Cette année, la Journée internationale de la femme rurale (JIFR) et la journée mondiale de l’alimentation (JMA) ont été célébrées respectivement sous les thèmes : ‘’ les technologies de l’information et de la communication au service de l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural’’ et ‘’agir pour l’avenir, la faim zéro en 2030, c’est possible’’.
Magnifier le courage de la femme rurale
Le ministre de l’Agriculture, le Dr DEMBELE, a expliqué que la célébration de ces deux journées vise à magnifier le courage, l’engagement et la bravoure des femmes rurales dans le développement du secteur agricole. Il a soutenu que la femme est au début et à la fin du processus de production, de transformation et de distribution des produits agricoles au Mali.
‘’Les femmes participent grandement à la production et assurent au moins 70 à 80% de la transformation. Elles sont présentes dans les différentes chaînes de valeur. La journée de la femme rurale est célébrée pour témoigner de l’attachement du Président de la République, du Premier ministre et du Gouvernement à la cause de la femme rurale’’, a affirmé M. DEMBELE. Il a rassuré que le Gouvernement fera tout son possible pour aider les femmes à augmenter leur productivité.
Le ministre de l’Agriculture a précisé que les différentes subventions accordées par l’État bénéficient à l’ensemble des Maliens. Il a expliqué que dans le système de distribution des intrants et des subventions, une attention est faite au niveau des ménages dirigés par les hommes et les ménages dirigés par les femmes. « Si l’on prend le pourcentage des ménages dirigés par les femmes qui bénéficient de la subvention comparé au pourcentage des hommes, la différence n’est pas très grande. C’est dire qu’au niveau du département nous avons commencé à désagréger la statistique pour montrer l’effort qui est fait en termes d’approvisionnement des femmes en engrais subventionnés. Un effort particulier sera fait au bénéfice des femmes au niveau du maraîchage. Quand les semences seront admises aux subventions, ce sont principalement les femmes qui bonifieront », a rassuré le ministre de l’Agriculture.
L’objectif Faim zéro est possible
Le Dr DEMBELE a saisi l’occasion pour soutenir que l’objectif Faim zéro à l’horizon 2030 est possible. Il a enseigné que dans toute action humaine, il est nécessaire de se donner des objectifs à atteindre. « Il faut avoir une ambition en fonction de laquelle l’on doit dégager des stratégies et des plans d’action. Cela est déjà fait au Mali et un peu partout dans le monde. L’atteinte de cet objectif demandera une concertation, des efforts et une synergie d’action entre les acteurs. Au Mali nous avons réglé le problème de l’offre alimentaire et il reste l’accessibilité économique à l’alimentation pour l’ensemble des Maliens », a informé le ministre.
Il a fait comprendre que les dispositifs de sécurité alimentaire qui existent dans le pays, avec d’autres volets sociaux comme ‘’Jigisèmè Jiri’’, sont déjà dans la bonne voie. Pour M. DEMBELE, avec l’accompagnement des ONG d’ici à 2030 l’objectif Faim zéro sera atteint au Mali. Pour preuve, il a indiqué que le Mali a déjà atteint, il y a deux ans, un des objectifs de l’ODD qui était de réduire de moitié le nombre de ceux qui ont faim.
Un mariage de raison…
Le représentant du ministre de l’Économie numérique et de la communication, le secrétaire général Cheick Oumar MAIGA, a décortiqué l’apport de la communication pour l’autonomisation des femmes. Selon lui, le choix du thème portant sur ‘’les technologies de l’information et de la communication au service de l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural’’ est un mariage de raison.
M. MAIGA s’est justifié en soulignant que la bonne information est essentielle et incontournable pour la prise de décisions. « L’accès aux technologies de l’information et de la communication offre une opportunité inouïe aux femmes rurales dans le domaine de la transformation, de la mise à disposition des informations sur le prix, sur l’évolution du marché, sur les variétés, sur les acquis de la recherche variétale, sur la commercialisation, sur le calendrier agricole…», a-t-il affirmé.
Pour sa part, le Représentant résident de la FAO au Mali, Amadou Allahoury DIALLO, a noté que les femmes rurales sont au cœur de la sécurité alimentaire. Selon lui, ces femmes, dont la majorité dépend des ressources naturelles dans les pays en développement, représentent environ 43% de la main d’œuvre agricole et produisent, transforment et préparent la plupart des aliments disponibles.
Enfin, madame la ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Dr DIAKITE Aissata TRAORE, a ajouté que la célébration conjointe de la Journée internationale de la femme rurale et de la Journée de l’alimentation vise à magnifier la place de la femme rurale dans le développement du pays à travers l’accès aux techniques et technologies de l’information et de la communication pour atteindre
l’objectif Zéro faim d’ici à 2030.
Au cours de cette célébration conjointe, les femmes du Mali ont offert des diplômes d’honneur au président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, et au président de l’APCAM, Bakary TOGOLA, pour leur dévouement en faveur du développement rural.
De même, des attestations de mérite et des diplômes de reconnaissance ont été décernés à des femmes et des ONG pour leurs efforts au profit du monde rural.
Aussi, un important lot de matériels a été remis sur place aux femmes de la Région de Sikasso. Les femmes des autres régions ont également bénéficié des matériels de différents genres. Les donations ont trait aux matériels agricoles pour alléger la tâche des femmes rurales.
PAR MODIBO KONE