« L’initiative est louable. Elle est à saluer. C’est pourquoi, sans hésiter et convaincus que la solution à cette crise doit d’abord et avant tout être malienne, que nous avons tous adhéré à l’initiative conduite par Adama Samassekou, ancien ministre ». C’est en substance les propos qu’ont tenu, le 6 juin 2012, les représentants de la COPAM, la CSM et l’ADPS, lors de la conférence de presse organisée à la Maison des aînées par la Mission de bons offices pour la mise en place d’une plateforme pour sauvegarder le Mali.
En l’absence d’Adama Samassékou, ancien ministre, la conférence a été essentiellement animée par Kaourou Doukouré, enseignant à la FMPOS, qui a bien voulu, pour la circonstance, se départir de sa casquette d’homme politique et par Moussa Sow, ancien secrétaire général du ministère de la culture, donc plus connu dans le milieu culturel malien que dans le microcosme politique. La conférence devait enregistrer la participation des premiers responsables de la COPAM, du FDR, de la CSM, de l’ADPS et d’IBK-2012. Mais, pour finir, elle a eu lieu en l’absence des mandataires du FDR et d’IBK-2012.
« Notre médiation a bien marché depuis le début, mais aujourd’hui pour des conjonctures, vous pourrez penser que cette histoire est mal emmanchée. Il n’en est rien nous avons un bel espoir », a expliqué Moussa Sow. Kaourou Doukouré, après un bref rappel du contexte et de la genèse de cette initiative, dira que cette mission de bons offices conduite par Adama Samassekou et un certain nombre de citoyens maliens, est une initiative qui veut faire bouger les lignes. « Nous sommes convaincus que les Maliens sont capables de se retrouver autour d’une table pour se parler pour sauver l’essentiel : le Mali », a-t-il indiqué. Et, Moussa Sow d’ajouter : « Nous sommes dans un processus qui vise à amener les différents acteurs à se parler quel que soit leur regroupement. Mais des conjonctures ont fait que deux regroupements sont aujourd’hui absents. Nous ferons en sorte que les gens se parlent ».
A son avis, l’objectif c’est de créer les conditions pour que les regroupements se parlent et mettent en place une plate forme minimum pour sauver le Mali. Hamadoun Amion Guindo de la COPAM fut le premier à prendre la parole après les médiateurs. « Nous saluons cette initiative que nous trouvons heureuse. Aujourd’hui, sur une radio de la place, j’ai lancé un appel au FDR, pour qu’on se retrouve, lorsqu’ils comprendront qu’il est important qu’on se parle », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : « il est aujourd’hui fondamental que les Maliens réfléchissent sur la solution à leurs problèmes et en cas d’insuffisances, ils feront appel à des bonnes volontés en dehors du pays ». Pour le compte de l’ADPS, Edmond Dembélé a indiqué que son regroupement a immédiatement adhéré à cette initiative qui correspond à sa préoccupation dès les premières heures de sa création.
« Nous avions voulu un cadre pour que les Maliens se retrouvent pour sauver le Mali. Nous avons voulu d’une plate forme qui allait nous permettre de nous entendre sur le minimum et voilà une belle occasion », a-t-il conclu. Pour sa part, au nom de la Convergence pour sauver le Mali, M. Sy a souligné que leur front est dans la dynamique de trouver une solution par la mise en place d’une plate forme pour sauver notre pays. « Quelle que soit l’ampleur du problème, le Malien ne refuse pas le dialogue et la discussion. Nous étions sur cette lancée, voilà pourquoi, nous avons encouragé cette mission de bons offices », a-t-il déclaré. « On veut que les Maliens lavent le linge sale en famille », a conclu Kaourou Doukouré.