Au Mali, la campagne électorale pour la présidentielle, dont le premier tour a lieu dans un mois, s’ouvre le 7 juillet prochain. Sur le terrain, la société civile s'active pour mobiliser la population dans un pays où, ordinairement, la participation aux élections est très faible. En cause notamment, le manque de confiance des Maliens dans leurs hommes politiques, jugés peu fiables.
Dans quelques jours, les Maliens seront appelés à retirer leur carte d'électeur. Cette fameuse carte Nina est un document biométrique. La mobilisation s'avère indispensable car, au fil des scrutins, les Maliens ont pris l'habitude de bouder les élections pour des raisons historiques et sociologiques. Pour Sidi Mohamed Diawara, de la Fondation internationale pour les systèmes électoraux, les électeurs n’ont plus confiance dans leurs hommes politiques.
« Nous avons des politiciens qui ont fait beaucoup de promesses, mais celles-ci ne sont jamais tenues, explique-t-il. Par conséquent, la population est de plus en plus détachée des politiciens. Vous avez des élus qui n’ont pratiquement jamais vécu avec leurs concitoyens. »