La crise au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) se poursuit. La semaine dernière, certains membres n’avaient pas hésité à briser la porte du bureau du président Amadou Ba pour assister à un entretien qu’il accordait à la presse. Il y a eu des blessés.
Dans la foulée, les frondeurs qui reprochent notamment au président et aux questeurs officiels, « une indiscipline budgétaire », ont désigné un nouveau président et un nouveau questeur, non reconnus par les autorités. Le lundi dernier, les dessous financiers de la crise se précisent.
La première affaire concerne l’achat des véhicules des membres de la Céni. D’après des informations, les 17 véhicules ont coûté environ 715 millions de francs CFA. Une partie de cette somme aurait été payée car le fournisseur s’impatientait pour le règlement du reliquat. Alors, l’argent destiné à payer les salaires des représentants de la Céni à l’intérieur du pays aurait été mobilisé pour éponger cette dette.
Mais des dessous de table ont-ils été versés ? Certains n’hésitent pas à l’affirmer.
Autre affaire : on cherche toujours à connaître la direction prise par plusieurs centaines de millions de francs CFA confiés à des membres de la Céni dans le cadre de l’organisation de la dernière présidentielle. Un document officiel laisse des cases vides devant la mention « justifications fournies ».
L’image de l’institution chargée de veiller à la transparence des élections prend un coup. Et du côté du gouvernement, même si on ne reconnaît pas « le président et le questeur » désignés par les frondeurs, certains n’hésitent à se dire « inquiets » de la tournure des événements.
Station d’eau de Kabala : Un incendie fait des dégâts importants
Un des deux décanteurs du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala a pris feu dimanche dernier aux environs de 11h. Pas de perte en vies humaines, mais les dégâts matériels sont estimés à plusieurs centaines de millions de francs CFA.
Selon les responsables du projet, les causes de l’incendie ne sont toujours pas encore connues, mais des enquêtes sont en cours. Selon eux, cet incendie n’aura pas d’impact sur le délai d’alimentation en eau potable de 2019. Des dégâts matériels importants ont été constatés.
Ce décanteur qui a pris feu est un accélérateur de dépôt de matière fine non visible à l’œil nu.
Selon les responsables du projet, à l’intérieur de celui-ci se trouve des produits inflammables. Cet incendie intervient alors que la fin des travaux du projet de pompage de Kabala était prévue en fin décembre prochain.
Toutefois, les responsables du projet rassurent que cela n’affectera pas la poursuite des travaux. Mais, ils affirment que les demandes des populations en eau de 2020 à 2023 connaîtront un retard de 3 à 4 mois.
Cet ouvrage devrait produire environ 144 millions de litres d’eau par jour pour la prise en charge de la ville de Bamako de 2020 à 2024. Face à cette situation, la société malienne de patrimoine de l’eau potable annonce des mesures pour faciliter l’exécution des travaux.