BRUXELLES - Des experts militaires européens vont entamer dans les prochains jours la formation d’un deuxième bataillon de 700 soldats maliens, alors que le premier est en passe d’être déployé dans la
région de Gao (nord), a annoncé mercredi le chef du Comité militaire de l’Union européenne.
60% des quelque 700 soldats attendus "sont déjà arrivés" au camp de
Koulikoro, à une soixantaine de kilomètres au nord de Bamako, et le reste va les rejoindre dans les prochains jours, a précisé le général Patrick de Rousiers devant la presse à Bruxelles. Leur formation, menée par des militaires de plusieurs pays européens, au premier rang desquels la France, doit s’achever à la fin septembre.
Lancée début avril, à la suite de l’intervention des troupes françaises, la mission EUTM Mali "se déroule bien, conformément aux attentes", a-t-il estimé.
Son objectif est de professionnaliser près de 3.000 soldats en 15 mois pour qu’ils soient capables de résister à de nouvelles attaques de groupes jihadistes, ce que n’avait pas réussi l’armée malienne en 2012.
Après une formation de trois mois achevée début juin, les 700 premiers soldats sont en passe d’être déployés dans la région de Gao, où ils sont "accompagnés" par des militaires de l’opération française Serval, selon le général de Rousiers.
Le bataillon en formation est composé des différentes unités interarmes, comme l’artillerie et l’infanterie, car il s’agit de "former une entité capable d’opérer ensemble", "pas seulement des individus", selon le responsable européen.
La mission de l’UE va cohabiter avec la mission que s’apprête à déployer l’ONU. Plus de 12.000 Casques bleus doivent prendre à partir de lundi le relais de la force panafricaine (Misma) et des soldats français, afin de sécuriser avec l’armée malienne les principales villes du nord.