Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article
Education

Les écoles privées, vaches laitières de l’AEEM : 200.000 FCFA par an et par école
Publié le vendredi 2 novembre 2018  |  Le Combat
Célébration
© aBamako.com par Momo
Célébration du 26 mars par L`association des élèves et étudiants du Mali (AEEM)
Bamako, le 29 mars L`association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) célèbre le 26 mars à travers un débat sur ses origines et objectifs sur la coline du savoir
Comment


Pour épargner certaines écoles privées des sorties intempestives, la Coordination de l’AEEM exige le paiement de la somme de 200 000 FCFA. Le comble de cette histoire est dans le fait de l’existence d’un document attestant le paiement de la somme.

Cette histoire est la face cachée de l’arbitraire qui est à la base des sorties des élèves de classe pour, par exemple, protester contre la non-ouverture des écoles privées, la non-orientation de milliers d’élèves admis au DEF et le manque de fournitures scolaires. Dernières ces sorties et grèves intempestives, il y a un but caché, celui de faire la pression sur l’État malien et les promoteurs de ces écoles privées pour se remplir les poches indûment. L’AEEM est devenue ainsi le véritable cauchemar des promoteurs d’écoles privées dans notre pays. Les membres du comité de l’AEEM sont comme des loups dans une bergerie.

Aujourd’hui, nous faisons face à une AEEM mercantiliste dont les membres, pourrait-on se dire, n’ont aucune connaissance du Règlement intérieur de ce Comité ou encore de ses Statuts, a fortiori de son Histoire. Sentant la cause acquise et cela après avoir décrété un mot d’ordre de grève de 72 heures allant du 29 au 31 octobre, la Coordination de l’AEEM, dans l’après-midi du même 29 octobre, pond un autre communiqué dans lequel elle dit avoir levé le mot d’ordre de cette grève ; mais, sans évoquer d’autres raisons valables que d’être consciente de la volonté du Gouvernement d’arriver à une résolution rapide de ses revendications. Cette suspension de grève signifie tout simplement que l’AEEM a fait perdre aux élèves qui se trouvaient en classes une semaine de cours, de façon arbitraire.

Face à ce genre de comportements éhontés, on ne peut qu’arriver à l’idée que les membres de ce Comité de cette AEEM, comme à l’accoutumée, ont eu les poches pleines après avoir saboté l’avenir de plusieurs milliers d’élèves. Ce genre de comportements ne peut que nous décevoir de ce syndicat estudiantin en nous confirmant ce qu’elle est. Ce syndicat estudiantin s’est complètement défiguré. Du coup, au lieu de voir les meilleurs Étudiants gouverner la cité universitaire, ce sont les plus médiocres, qui s’y trouvent avec toutes les conséquences désastreuses que cela continuera d’entraîner. La violence devient le maître-mot des espaces universitaires maliens. L’AEEM est devenue la représentation fracassante des assoiffés d’argent facile et des gangsters dans nos espaces scolaires et universitaires. Un rassemblement de malfrats, voire de délinquants. À chaque renouvellement de Bureau du comité de pilotage ou même de la coordination de l’Association des Élèves et Etudiants du Mali (AEEM), c’est la loi des armes qui triomphe. D’où de trop, ces scènes de violences occasionnant de mort d’Hommes. Ce qui s’expliquerait par plusieurs facteurs, dont l’effritement des valeurs sociétales, la gestion calamiteuse de l’école, l’instrumentalisation de l’AEEM et surtout les nombreux privilèges accordés à l’AEEM comme la gestion des cantines, des chambres, des parkings, l’attribution illégale des allocations financières à certains étudiants, etc. Donc, l’État doit prendre ses responsabilités en disloquant l’AEEM pour que l’école malienne retrouve ses lettres de noblesse d’antan. Car, l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM) des actuelles générations est différente de celles de ce patriotique mouvement estudiantin qui a vu le jour le 27 octobre 1990. Donc, que l’État ose s’assumer.

Mahamadou YATTARA : LE COMBAT
Commentaires