La rencontre de dissémination du rapport final de l’évaluation du 7è programme de coopération (Mali-UNFPA (CPD7) s’est tenue, jeudi à l’hôtel Sheraton. La cérémonie était présidée par le directeur de la coopération militaire multilatérale, Modibo Traoré. C’était en présence du représentant résident de l’UNFPA (le sigle en anglais du Fonds des Nations unies pour la population) dans notre pays, Cheickh Mohamed Tidiane Mbengue et du consultant international de l’organisation onusienne, Gervais Beninguisse. Etaient également présents des représentants du secteur privé et des acteurs de la société civile.
Le représentant résident de l’UNFPA dira que selon les directives de sa structure, au moins une évaluation indépendante du programme doit être conduite afin d’informer le prochain cadre de programmation d’où l’importance de cet exercice. Celui-ci constitue même la phase finale des consultations nationales. Il a aussi précisé que l’objectif de l’évaluation finale indépendante est de fournir au gouvernement, à l’UNFPA et aux autres parties prenantes, une appréciation indépendante de la pertinence et de la performance du 7è programme de coopération entre le Mali et l’UNFPA. Pour Cheickh Mohamed Tidiane, il faudra tirer les enseignements et identifier des bonnes pratiques pour informer la conception du prochain cycle de programmation. Il a aussi évoqué la faiblesse notoire en ressources humaines qualifiées pour la prestation des soins de santé, particulièrement en milieu rural. Ce qui, selon lui, a négativement impacté l’offre des services de qualité. Le représentant résident de l’UNFPA a noté que pour contribuer à trouver une réponse aux problèmes de population dans notre pays, le 7è programme s’est aligné sur les politiques nationales, particulièrement le Conseil régional de l’environnement du développement durable.
«Le Budget prévisionnel du 7è programme était de 38,4 millions de dollars pour la période 2015-2019. Entre 2015 et 2018, le programme a pu mobiliser 95% des ressources financières pour la période de mise en œuvre avec un taux d’exécution proche ou supérieur à 90%. Ce taux d’exécution est en adéquation avec les taux d’exécution des produits du programme qui sont aussi au-dessus des seuils prévus, d’après le rapport de l’évaluation indépendante», a expliqué M. Mbengue Par ailleurs, il a précisé que les résultats obtenus ne devraient pas nous faire oublier que des femmes continuent d’être excisées au Mali, affectant sérieusement leur dignité et leurs droits.
En outre, Cheickh Mohamed Tidiane Mbengue a indiqué que des jeunes filles continuent d’être données en mariage précoce, impactant négativement leur éducation, avenir et devenir. Le VIH et les grossesses précoces affectent encore le quotidien des jeunes et annihilent le développement de leur potentiel pour une participation effective et efficiente aux efforts nationaux de développement indique le responsable de l’UNFPA. Selon lui, le septième programme entre dans sa dernière année de mise en œuvre en 2019 et la formulation du huitième cycle de programme (2020-2024) devrait nous donner certes des lueurs d’espoir. Mais encore il faudra nous battre pour un accès universel aux droits et à la santé de la reproduction pour tous sans exclusion, si nous voulons atteindre les dividendes de la paix au Mali, le dividende démographique et les objectifs de développement durable (ODD).
Le directeur de la coopération militaire multilatérale, Modibo Traoré, a souligné que l’objectif de la présentation des résultats est un réajustement possible en vue de la dernière année. Par ailleurs, il a requis des recommandations et des propositions fortes en adéquation avec les objectifs de développement du gouvernement.